ART | EXPO

Vittorio Santoro, Pulleys, I & the supposed half a day &…

20 Oct - 26 Nov 2016
Vernissage le 20 Oct 2016

L’exposition personnelle de Vittorio Santoro présentée par la galerie Thomas Bernard, « Pulleys, I & The Supposed Half a Day &… », met en scène le souci de l’objet qui anime ses différentes créations, et qu’il n’a pas manqué de formuler clairement : « Il m’intéresse de savoir ce à quoi ressemble ce monde lorsque je ne regarde pas. C’est pourquoi je fais de l’art ».

Installations, dessins, photographies, sérigraphie sur cuivre, collages de coupures de presse, ou gravures à l’eau-forte, composent l’exposition « Pulleys, I & the supposed half a day &… », de cet artiste d’origine suisse qui tient à donner vie à l’apparente inertie têtue des objets de notre quotidienneté.

La vie des objets

 Vittorio Santoro porte son toute attention sur les objets de notre vie quotidienne, qu’il scrute patiemment pour en retracer leurs histoires. Car les objets, estime-t-il, ne sont pas anodins, simples masses passives, uniquement destinées à être utilisées et manipulées. Ils révèlent leur présence bien que nous n’en ayons pas forcément conscience.

Ses œuvres trouvent ainsi à exprimer la présence hypnotique des objets qui transparaît au travers de leurs formes, de leurs textures, et de leurs significations propres liées au contexte, à l’époque, ou à la personne qui les utilise. A l’image de tout individu, les objets ont une histoire que Vittorio s’efforce de révéler en les faisant « dialoguer », c’est-à-dire, en les mettant en rapport les uns avec les autres afin de comprendre le quotidien. Et Vittorio peut alors affirmer : « Les objets portent la patine de l’histoire. Ils peuvent être utilisés, réexaminés et activés en lien avec différents contextes culturels et différentes situations historiques. Leur langage est susceptible de devenir plus subtil au cours du temps ».

C’est donc ce langage du quotidien que veut rendre sensible et intelligible cette exposition en agençant dans l’espace de la galerie ce que Santoro nomme des « situations sculpturales ». Ainsi s’organise-t-elle autour de l’installation principale « Pulleys, I ». Toutes les oeuvres voisines se rapportent inévitablement à cette pièce unique faite d’une corde chanvre, de onze poulies, d’un paquet suspendu de sept bougies et de vis. Santoro met alors à jour la logique qui commande l’existence de ces objets, lesquels ne sont pas indépendants les uns des autres mais unis, faits en quelque sorte d’une même matière.

Telle est la communication entre objets (bougies, poulies, masques, échiquiers ou textes) et matières (cuivre, argent, aluminium, lumière, papier) que met ici en œuvre Santoro pour en souligner la possible harmonie tout autant que leurs dissemblances. Chaque œuvre se révèle partie d’un tout harmonieux qui peut toutefois être perçu selon différents points de vue, comme semble le suggérer le contraste établi entre l’unicité de trois pièces, « Pulleys, I », « Beginning/Conclusion », et « Plateau (Antemeridian et Postmeridian », alors les autres se dédoublent sans pour autant être identiques.

Sont également exposés divers time-based text works, ces fragments de textes disposés sur la surface blanche d’une feuille de papier, retranscrits et travaillés comme une sculpture par leur inscription quotidienne et répétée au même endroit au moyen d’une pointe de graphite, durant une période de trois à six mois voire plus.

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