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Virginie Marnat Leempoels

Les photographies de Virginie Marnat-Leempoels reprennent des genres classiques ou reproduisent des clichés issus de séries télévisées et cinéma. Ces séries constituent autant de stratégies pour traquer des invariants comportementaux et interroger leurs déterminations sociales.

Information

Présentation
François Cheval
Virginie Marnat Leempoels

Première monographie consacrée à l’artiste photographe française, cet ouvrage, conçu par Virginie Marnat-Leempoels, offre une vue d’ensemble de son travail et des principaux thèmes qui le parcourent (l’enfance, les statuts sociaux successifs attribués à la femme au cours de son existence, les clichés masculins, les angoisses liées à l’espace domestique, l’état de nature, etc.), au travers de treize séries d’œuvres réalisées entre 1994 et 2006, d’un texte biographique de l’artiste, d’une longue introduction de François Cheval et d’une mise en perspective de sa pratique de la photographie par Eric Troncy.

En introduisant des distortions, des décalages entre l’image et son propos, créés par l’apparence des personnages et par les énoncés et les déclarations qui servent de titres aux séries (Toutes mes copines sont des putes, le triptyque constitué de vues, en gros plan, d’une vache éventrée, intitulé Il était une fois), Virginie Marnat-Leempoels propose un inventaire typologique inquiétant des représentations de l’homme, et plus particulièrement de la femme (les petites filles, les prétendantes, les riches américaines, les mariées, etc.), de ses institutions et de son environnement.

Un travail qui interroge nécessairement aussi le statut de la photographie contemporaine, à la recherche d’une troisième voie entre documentaire et «photographie plasticienne», dans le contexte des bouleversements des codes esthétiques de la représentation et de la banalisation de l’image induits par les nouveaux outils et les nouvelles pratiques de production et d’échange.