ART | EXPO

Espaces témoins

28 Juin - 28 Juil 2018
Vernissage le 28 Juin 2018

L’exposition « Espaces témoins » à la galerie parisienne Praz-Delavallade rassemble les sculptures, peintures et dessins de Vincent Chenut, Thomas Fougeirol, Alice Guittard, Lucas Jardin et Manoela Medeiros, cinq artistes contemporains qui partagent une démarche fondée sur l’expérimentation qui expérimente la matière en tant que support.

Sous le commissariat de Célia Boldrini et Sarah Suco Torres, l’exposition « Espaces témoins » à la galerie Praz-Delavallade, à Paris, réunit les œuvres de cinq artistes contemporains qui ont en commun de délaisser les supports classiques pour expérimenter la matière en tant que support.

Chenut, Fougeirol, Guittard, Jardin, Medeiros : la matière comme support

La démarche de Vincent Chenut, Thomas Fougeirol, Alice Guittard, Lucas Jardin et Manoela Medeiros développe une pratique basée sur l’expérimentation qui permet de repenser le rapport de l’artiste à la matière et à l’œuvre. Sculptures, peintures et dessins explorent le monde organique et dépassent la dimension matérielle des objets du quotidien dans un mouvement contradictoire de création et de destruction.

La sculpture intitulée Ce que la solitude et la nuit nous montrent d’effrayant d’Alice Guittard est composée d’une plaque de marbre découpée selon le négatif de la carte de notre monde sur laquelle est imprimée l’image d’un niobide en fuite de la mythologie grecque, que l’artiste a photographié dans les jardins de la Villa Médicis.

Espaces témoins : expérimentation et affranchissement de la représentation

L’image, délicate comme la peau, se fixe ainsi sur ce support massif tandis qu’un tissu hydrophobe est suspendu à un des creux du marbre, emprisonnant dans ses plis tombant jusqu’au sol un texte extrait de la nouvelle La Femme adultère d’Albert Camus, qui exprime la solitude des hommes déraisonnables qui se cachent sous les airs de la raison.

Le tableau Untitled, réalisé en 2018 par Thomas Fougeirol à l’acrylique et spray sur toile, confère à la peinture monochrome un statut sculptural en plissant la matière telle une toile froncée qui barre la toile de son relief vertical. Chacune des œuvres se caractérise ainsi par un affranchissement de la représentation et par une grande liberté dans l’usage des matériaux et par un processus gestuel fondé sur l’ébauche, la fouille, la collecte, le grattage ou l’extraction, qui laisse une large place à la surprise et au hasard.

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