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La Sorbonne : Usual suspects

08 Mar - 21 Mar 2006

Les mécanismes cinématographiques de l’émoi fascinent, jusqu’aux artistes qui à leur tour déjouent, déconstruisent, réinterprètent les canons de ce genre jonglant entre références esthétiques et hommages aux maîtres, exercices de style ou encore manipulations avisées de recettes éprouvées.

La Sorbonne
Usual suspects

Programmation
– Virginie Barré et Stéphane Sautour
Rouge total , France, 2001, 4’
Le sommeil d’un enfant semble amorcer la fiction d’un thriller surréaliste en dessin animé aux accents kubrickiens. Quelque part entre Shinning et Nicky Larsson, se jouant avec finesse des clichés du genre,
Rouge total nous plonge dans une intrigue où se mêlent étrangeté, tension, suspense et beaucoup de sang…

— Camille Henrot
Dying Living Woman, France, 2005, 5’
Camille Henrot revisite un des canons du film américain d’épouvante, La Nuit des Morts-vivants de George A. Romero et du même élan, la poursuite cinématographique. Traquée par un monstre, l’héroï;ne réduite par le grattage de la pellicule à une forme incertaine, tente désespérément de lui échapper.

— Laurent Montaron
The House of Dr Marot, France , 2004, 3’20’’ et Ce qui se réalise dans mon histoire, France, 2001, 3’20’’
En apesanteur entre rêve et réalité, l’artiste amorce par la tension dramatique deux fictions déroutantes.
The House of Dr Marot met en scène un homme, apparemment au saut du lit, racontant son étrange nuit chez des amis dans une ancienne demeure au terme de laquelle il s’est blessé au bras.
Dans Ce qui se réalise dans mon histoire, un homme traîne un corps inanimé sur une plage éclairée par un feu.
Dans les deux cas, l’action, si elle a eu lieu, n’est pas montrée, au mieux narrée. Tout se joue sur le hors champ, sur l’imaginaire exacerbé du spectateur.

— Maria Marshall
When are we there ?, Grande-Bretagne, 2000, 7’44’’
L’artiste se tient debout, immobile devant la fenêtre d’un intérieur cossu. La caméra l’approche, la scrute, la dévisage de la tête aux pieds, débusque puis suit sur son corps de mystérieux mouvements évoluant sous sa peau.
Pour le spectateur, l’étrange en appelle peu à peu à la terreur exacerbée par l’étude méthodique de ce corps statique par la caméra subjective.

> Responsables de la programmation : Hélène Sirven, Nicolas Thély, Julien Courois et Isaline Bouchet.

Infos pratiques
Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
Bureau d‘hypothèses – Salle Michel Journiac
Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 19h et le samedi de 11h à 17h. Fermé le dimanche.
T. 01 44 07 84 78
salle.journiac@free.fr
Entrée libre
Rencontre avec les artistes le 14 mars à 17h30.

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