ART | EXPO

Vicarious

14 Fév - 01 Mar 2015
Vernissage le 14 Fév 2015

«Vicarious» signifie seconde main, coup de poing, déléguer; comme une porte ouverte à la mobilité à partir de règles du jeu données. Réunissant des œuvres qui reconsidèrent la position d’interprète, l’altération dans l’ouverture du champ d’action et d’identification des auteurs, l’exposition se place dans une zone relative, où le référent et l’original sont dévoyés.

Åbäke, Laura Gozlan, Raphaël Ilias, Aurélie Pétrel
Avec la participation de Anne Jarrigeon, Julie Kieffer et Luna Suzuki Ståhl

Vicarious

Dérouler le devenir de la partition, la distribution sur le papier et repenser la conjonction des signes: le projet «Vicarious» propose un déploiement spatial se détachant du tracé, des surfaces d’échanges du papier. Les notations deviennent formes dans le devenir imprévisible et illisible de ce qui sera exécuté. Une version plastique, sonore de la partition, de l’interprétation et des altérations qui en découlent sera déployée dans l’espace du Vivarium, à travers des installations allusives et des pièces sculpturales, des œuvres participatives, sur écoute ou à entendre. Blanc.

«Vicarious» signifie seconde main, coup de poing, déléguer; comme une porte ouverte à la mobilité à partir de règles du jeu données. Ainsi, les œuvres présentées reconsidèrent la position d’interprète, l’altération dans l’ouverture du champ d’action et d’identification des auteurs. Des os à assembler, une partition aux mesures permutées, des images latentes réactualisées, des extraits de film en réflexions; symétries partielles ou échos formels, les artistes se débarrassent de la chronologie de la partition et mettent en œuvre à travers la juxtaposition un principe de mouvement.

Åbäke pousse les techniques d’artisans experts dans leurs retranchements imaginaires. Il s’agit de faire œuvre de ce qui ne le serait pas au départ. Le questionnement sur les limites d’une pratique, sur la figure de l’auteur omnipotente trouve une extension grâce à l’interprétation. Double affiche, double carton d’invitation, communiqué de presse vidéo décalé deviennent des évènements alternatifs, objets artistiques à part entière.

Aurélie Pétrel reconsidère par la photographie les possibilités de fabrique de l’image et de la mémoire (de l’éphémère ou de l’impression) en laissant la possibilité à Julie Kieffer, artiste et Anne Jarrigeon, anthropologue d’interpréter son œuvre, notamment à travers la diffusion de conversations passées.

Par un procédé de montage filmique et de miroirs qui diffractent l’image, l’installation de Laura Gozlan jette le trouble sur nos perceptions et met en exergue la notion d’altérité avec le film Profondo Rosso de Dario Argento. L’évidence des preuves nous confond dans des saillies d’images lentes et moirées.

Collisions, mesure de l’attention, surveillance continue de la présence des visiteurs dans l’espace de Vivarium, la pièce sonore de Raphaël Ilias est une mise à l’épreuve des conversations et du silence devant les œuvres, dans une pesée en temps réel de l’ambiance sonore des lieux et de leur inventivité.

L’exposition «Vicarious» se place dans une zone relative, où le référent et l’original sont dévoyés, où chaque œuvre se révèle comme une succession d’états prêts à permuter. Les pièces produites par les quatre artistes s’étirent dans une partition évolutive, jusqu’à laisser des fantômes d’œuvres disparaître dans le parcours d’exposition.

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