ART

[Vente] Hôtel de ville de Levallois : Ghass Rouzkhos

29 Juin - 29 Juin 2005

Une exposition-vente de tableaux au profit de l’association Action contre la Faim dans. L’artiste, qui vécu huit ans de guerre et deux ans en tant que soldat, parle de haine, de mort et de souffrance. Il peint pour montrer aux hommes ce qu’ils font subir et souhaite ainsi les faire réagir.

Lieu
Hôtel de ville de Levallois

Communiqué de presse
Ghass Rouzkhosh est artiste depuis 24 ans. Après avoir vécu huit ans de guerre et deux ans en tant que soldat sa vision de la société change. Depuis 14 ans, il n’utilise plus que 3 couleurs : le rouge, le noir et le blanc; sans mélange. Le rouge lui a été inspiré par la couleur du ciel après un bombardement, le noir par les arbres calcinés. Sa palette montre la souffrance des gens. D’ailleurs, il dit lui-même, il n’est pas plus fort que la nature, alors pourquoi rivaliser avec elle dans une profusion de couleurs?

Le leitmotiv de Ghass Rouzkhosh est une simple interrogation : pourquoi l’homme fait-il souffrir les autres ainsi ? Il s’explique : « Je ne fais pas de la peinture gentille. Je veux donner la parole aux gens qui n’ont pas la possibilité de parler, car la souffrance appartient à tout le monde.

Je représente les actes de l’homme pour qu’il en assume les conséquences, pour montrer son côté égoï;ste, obscur et invisible. Mon œuvre est un ensemble (universel); il n’y a pas d’individualité, d’élite ou de pays visés. Elle reflète la parole des gens, quel que soit l’individu, la couleur ou le pays. C’est leur message, pas le mien.»

La peinture de Ghass Rouzkhosh ne laisse pas indifférent. Malgré cette profusion de rouge, on ne ressent aucune agression. Chaque toile apporte un message d’incompréhension ou de paix et guide le visiteur « sur le pont qui relie les hommes entre eux à travers le passé, le présent et l’avenir. »

L’ambition de Ghass Rouzkhosh est là, dans l’espérance de provoquer un électrochoc. Pour lui le temps de la contemplation n’a pas de sens que s’il suscite l’effort et la prise de conscience.

L’artiste est responsable et ne saurait rester silencieux devant la corruption de la nature, l’obscurantisme aveugle et la machine guerrière. Le contemplateur est censé réagir et dénoncer à son tour par son regard.

Après les discours consensuels de l’Art pour l’Art ou du non Art pour le non Art, la peinture de Ghass Rouzkhosh retrouve une bataille oubliée, celle de l’Ethique qui prédomine l’Esthétique, qui la rend possible et visible.

L’artiste est plus qu’impliqué, responsable et créer devient un sacerdoce. C’est pourquoi il n’est pas envisageable pour Ghass Rouzkhosh de peindre autrement, pour le plaisir, en composant des visions légères et fausses. La réalité n’est pas légère. La réalité n’est pas jolie à voir. Alors Ghass Rouzkhosh qui prétend ne pas être « plus fort que la nature » a choisit de peindre la souffrance.

La peinture engagée est par tradition celle des peintres qui ont vécu et vu. C’est sans doute pourquoi Ghass Rouzkhosh ressent ce besoin de témoigner, après avoir, à dix huit ans vécu la guerre. Des images qui l’ont marqué de façon inéluctable car «une seconde guerre suffit pour mourir».

La consécration peut donner le vertige mais les démons de l’artiste sont ailleurs.

Infos pratiques
> Lieu
Hôtel de ville de Levallois
Les Salons d’Honneur
Place de la République. 92300 Levallois
> Horaires
18h30
www.ghass.fr
> Entrée libre

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