LIVRES

Vas-y

Vas-y est à la fois un livre et à la fois une œuvre, un «livre-œuvre», un «livre-matière»... Il retrace l’histoire du processus de la création chez l’artiste Thomas Labarthe. La manière dont il réfléchit, dont il passe d’idée en idée, puis comment il réalise, s’adapte, change, recouvre... Son travail est à mi-chemin entre le graffiti, l’Action-Painting et l’art conceptuel.

Information

  • @2012
  • 2978-2-95404-550-4
  • E168
  • Zoui
  • 4français
  • }215 L - 280 H

Présentation
Thomas Labarthe, Théophile Pillault
Vas-Y

Extrait de la préface de Théophile Pillault (p.7)

«Bonjour Monsieur, vous cherchez quelque chose ? —Je cherche Basquiat, mais ce n’est pas ici que je le trouverais.»

Authentique échange entre Thomas Labarthe et un illustre inconnu entré à l’improviste dans l’atelier alors que nous créions la matière pour Vas-y. Un piège tendu sur les références artistiques qu’il possédait et celles que — supposément— nous ne maîtrisions pas. Je vais vous dire ce que vous ne trouverez pas dans ce livre. Vous ne trouverez pas Basquiat. Ni lui ni ses semblables ne figurent dans nos pages. C’est vrai, mais seulement en partie. Car lui et bien d’autres nous habitent depuis très longtemps. Et c’est ce qu’ils ont donné à voir, lire, entendre ou croire au monde qui nous a poussé à embrasser la création à notre tour. Nous aussi nous avons des choses à vous faire voir et lire. Et nous avons choisi de le dire avec un ouvrage.

A nos yeux, il n’est pas plus beau présent. Dans Vas-y, vous trouverez beaucoup de photographies. Elles vous racontent notre cheminement. Voyez également ce qu’elles ne disent pas. Entre les images se sont glissés des soupirs, des peines, de belles rencontres et beaucoup de joie. L’histoire ne se résume jamais au cadre: trop impliqués dans notre besogne pour capter l’ensemble de ces moments, nous espérons que vous saurez en saisir «l’interimage» ainsi que le hors-champ, ces interzones, qui elles aussi, ont beaucoup à dire.

Vas-y porte du texte. Mais ces écrits n’illustrent rien. Ils n’ont pas pour but de décrypter ou d’analyser une démarche artistique. Je les ai écrits de l’intérieur, à ventre ouvert. Mon intention était d’être dans le même temps observateur et acteur. Une écriture que j’ai voulue sur le fil, constamment entre l’action, le commentaire, la pudeur, l’intime ou la contemplation. De pouvoir dire «je», «nous» ou «il» lorsqu’il le fallait. J’espère avoir su respecter ces distances. Donner corps à la création a été notre moteur tout au long de ce projet…

SOMMAIRE

— Le Jardin d’hiver(s) et varié
— Fresque et mécanismes
— L’Atelier
— Treize
— Vas-y