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Vagues, tourbillons et autres turbulences…

10 Fév - 19 Mar 2011
Vernissage le 10 Fév 2011

Stéphane Belzère pose un bout de toile ou bien de verre devant ce qu’il voit et il peint les choses telles qu’elles se donnent à voir à travers la matière: une empreinte qui n’en est pas une.

Communiqué de presse
Stéphane Belzère
Vagues, tourbillons et autres turbulences…*

Pour l’inauguration de son nouvel espace 13, rue Chapon, la galerie Nicolas Silin présente les récents travaux de Stéphane Belzère: les Tableaux longs, des huiles sur toile et des fixés sous verre de grand format: 40 x 370, 390, 420 cm, voire 97 x 780 cm.

«Durant la réalisation de fixés sous verre — une commande pour l’hôpital de Versailles — je constatais que souvent je préférais les moments inachevés, comme si la peinture flottait dans une blancheur ou sur la surface transparente du verre; j’ai donc conçu les peintures sur verre autrement, comme des moments de peintures-paysages suspendus dans la blancheur laiteuse du blanc de fond appliqué à la fin du processus de peinture». Stéphane Belzère

Cette exposition est une nouvelle occasion de comprendre la manière dont l’artiste définit son rapport au monde. Il pose un bout de toile ou bien de verre sur ce qu’il voit et il peint les choses telles qu’elles se donnent à voir à travers la matière: une empreinte qui n’en est pas une. Limité à une expression bidimensionnelle, le peintre fait face, touche après touche, à l’imperméabilité de cette membrane qui le sépare des choses; conscient de ne pouvoir s’en emparer, il peint l’écran qui se place devant elles. Le tableau est ce qui lui permet de faire objection aux choses.

C’est en ce sens que la peinture de Belzère est une figuration objectée, un face à face, une réponse donnée par la figuration. Belzère lui-même dit se référer à Hodler, tout en rappelant ses liens biographiques avec la Suisse et l’Allemagne, sa vie et son travail à cheval entre Berlin, Bâle et Paris, ainsi que son enfance dans une famille de peintres. La figuration objectée n’a pas recours à l’instinctif, à des gestes naïfs ou «innocents». Elle n’essaye pas de fabriquer une mine d’informations avec toutes ses strates.

C’est une peinture dans laquelle il est question de la dignité de la forme et de son élan vers les choses. Une existence qui n’a de réalité que dans le mouvement, dans le moment même de l’approche. Elle se dissout dans le mouvement qu’elle a provoqué, dans un geste, une inflexion, un trait. La peinture essaie de s’opposer à la fugacité de la vie.

* Titre d’après un texte de Sophie Serra dans le catalogue Peinure etc…, Editions Le Rouergue/Actes sud

Vernissage
Jeudi 10 février. 16h-21h. 

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