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Une beauté russe, La Proche inconnue, Altesses, Contemporaines

14 Mai - 21 Juin 2009
Vernissage le 13 Mai 2009

Les séries de portraits photographiques changent et se succèdent mais pas les modèles, David Rosenfeld garde toujours les deux mêmes; l’une depuis 1997 et l’autre depuis 2004. Plus qu’un jeu, il s’agit d’une tentative de rendre la pluralité présente dans ces deux visages qui le fascinent.

David Rosenfeld
Une beauté russe, La Proche inconnue,  Altesses,  Contemporaines

Purement photographique, le travail de David Rosenfeld produit une oeuvre originale et autonome qui nous invite à entrer dans un état de perception intime. Ne se référant à aucune posture en cours dans l’art contemporain, l’artiste mène résolument un chemin solitaire, photographiant des visages féminins à la manière d’un peintre dans son atelier. Son travail se développe autour du visage d’un seul modèle dans une quête de l’insaisissable, de l’imperceptible, une tentative sans relâche d’en fixer ce que ce visage comporte de pluriel.

Depuis 1997 avec une première série intitulée Les Faux-passants, le travail de l’artiste se développe autour du visage d’un seul modèle : Les Galantes, Les Modernes, Domino, Les Justes, La proche Inconnue, Les Antérieures et L’Heure danoise.
Depuis 2004, il travaille parallèlement avec un second modèle dans Trois portraits, Les Contemporaines, Les Altesses et une Beauté russe.

«Mes photographies seraient les rencontres de deux cécités – du modèle et du photographe. J’essaie d’atteindre des points aveugles. Lorsque je fais mes photographies, je demande à mon modèle de regarder un point aveugle entre elle (mon modèle) et moi. Un lieu dans le visible résolument incertain ; ce lieu où les regards s’égarent, un espace en et hors l’image, improbable, faits de météorites, de ratés, un espace qui deviendra photographique, peut-être celui de mes fonds monochromes, insaisissables.»

«Le sacre de la photographie à la grâce de deux seuls visages féminins. Nulle autre photographie. Il ne peut s’agir que de fascination. L’être-modèle à l’heure du don, le visage à l’approche de la photographie. Le premier modèle apparaît… beauté d’une parure florentine et visages de l’abandon photographique. Le photographe, le modèle et la photographie. L’une est l’oeuvre et le secret s’en accorde. L’existence du second modèle invoque de nouvelles traversées… L’envers emprunte une figure de l’art contemporain mais la forme, privilégiée, lui sera sa promise ! Le visage s’est offert à la photographie – le songe et le silence à la beauté –; et l’être-modèle appose ses regards sur des aires improbables (serait-ce le vide, le bien-nommé ?). Il est question pour celui dont le modèle accorde tant de photographies d’approcher la ressemblance. À l’enfance d’une rencontre, une et mille photographies».
David Rosenfeld.

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