ART | EXPO

Un corps contre un

08 Jan - 04 Mar 2009
Vernissage le 08 Jan 2009

Les oeuvres photographiques et filmiques présentées ici interrogent le corps féminin. Brigitte Massalve et Sylvie Tubiana théâtralisent le corps, le scénographient, essaient de l’apprivoiser et/ou de s’en libérer, et Natalia Jaime-Cortez questionne la relation corps-objet-espace.

Communiqué de presse
Brigitte Massalve, Sylvie Tubiana et Natalia Jaime-Cortez
Un corps contre un

The box in Paris présente l’exposition « Un corps contre un » avec Brigitte Massalve (photographies), Sylvie Tubiana (photographies, boites lumineuses …) et Natalia Jaime-Cortez (vidéo).

A travers trois regards d’artistes, la galerie propose d’aborder un questionnement universel et de planter le décor : n’est pas libre qui veut ou qui paraît l’être…

Brigitte Massalve et Sylvie Tubiana ont toutes deux une démarche plasticienne qui dépasse l’expression photographique stricto sensu. Elles théâtralisent le corps, le scénographient, essaient de l’apprivoiser et/ou de s’en libérer.

Brigitte Massalve nous propose deux séries de photographies prises il y a une dizaine d’années (autour de 1995) : la série « Under » et trois autoportraits.

Entre photographie et peinture, elle met en scène le corps d’une femme (Elle ?) qui semble se démultiplier, dans un affrontement, comme dans une danse tribale.

La photographe nous offre une vision fantomatique et désincarnée du corps humain ; libérée de toute enveloppe charnelle (voir les autoportraits).

Lutte intérieure de l’artiste qui affronte ses propres démons, mène finalement la danse et remporte la bataille.
En route vers l’abstraction…

Sylvie Tubiana nous parle aussi de ses luttes intérieures et nous amène à la découvrir (Elle), à peine voilée, dans des moments d’intimité (les bains japonais), comme en quête de son identité, de sa féminité.

Apparemment désinhibée, et offerte à notre regard, elle nous donne à voir sans jamais vraiment se dévoiler : d’aucuns disent de son travail de photographe qu’elle cherche à occuper l’espace (elle est très inspirée par la culture japonaise et son architecture).

L’impression finale est qu’en dépit d’une recherche de quiétude, de transparence et d’harmonie avec et dans l’espace, l’artiste cherche, par le biais de ces jeux de reflets, à calmer son inquiétude, à se dissoudre dans la lumière, dans les volutes de vapeur ; et, dans la série des estampes, à se cacher derrière un autre corps, lui même instrumentalisé, tatoué.

Avec « Epilogue », vidéo en trois parties réalisée par Natalia Jaime-Cortez (neuf minutes en noir et blanc), la plasticienne nous livre le film qui clôture une période d’expérimentation, menée notamment aux beaux-arts, autour d’objets emballés (période d’expérimentation ayant déjà donné lieu à une performance chorégraphique publique en 2007).

L’artiste et ses objets, devenus quotidiens, se livrent à une danse familière et nous questionnent sur « la relation corps-objet-espace ».

Comme le souligne Natalia Jaime-Cortez « leur présence au corps demeure comme (une) mémoire épidermique, celle des gestes et des images. L’envol devient jubilatoire. Les objets constellent le vide tels des architectures libres ».

Vernissage

Jeudi 8 janvier à partir de 18h30.

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