ÉCHOS
27 Mai 2010

Un casse en forme de leçon de chose politique

PAndré Rouillé
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Une semaine après le vol spectaculaire de cinq toiles de Picasso, Matisse, Modigliani, Braque et Léger, d’une valeur totale estimée à 100 millions d’euros, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris est toujours fermé. Officiellement pour «Pour raisons techniques».

Cette fermeture répond aux besoins d’une double enquête, l’une judiciaire, menée par la brigade de répression du banditisme, l’autre administrative, ordonnée par la mairie de Paris.
Mais la fermeture est autant due aux défaillances des systèmes de sécurité révélées par le casse.

Tout indique en effet que les voleurs n’ont guère eu qu’à découper une vitre et à briser un cadenas pour pénétrer dans le musée sans déclencher la moindre alerte, ni la moindre alarme.

En dépit d’un investissent 15 millions d’euros consenti par la Mairie en 2006 pour rénover le musée, il s’est avéré que le système de sécurité souffre de multiples dysfonctionnements, qui avaient été signalés par les gardiens, mais que le prestataire chargé de son entretien n’avait pas corrigés.

En outre, il semble que la direction du musée ait fait preuve d’un certain laxisme, et d’un refus de dialogue, en ne prenant pas en compte des avertissements que lui avaient adressés les gardiens.

Enfin, il aura fallu un tel événement pour que l’effectif des gardiens de nuit soit renforcé. Mais à quel prix!

Le drame s’est transformé en leçon de chose politique.

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