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Carte blanche à Ugo Schiavi

13 Avr - 13 Juil 2019

La « Carte blanche à Ugo Schiavi » offerte par le Musée des beaux-arts d’Orléans est l’occasion pour le jeune sculpteur de confronter sa pratique à la réserve des sculptures du musée. Une rencontre qui ouvre une réflexion sur les formes, la beauté et l’intemporalité mais aussi sur les enjeux de conservation, de monstration et de valorisation de certains biens culturels.

Le Musée des beaux-arts d’Orléans poursuit l’exploration de ses collections avec le programme en deux actes intitulé « Et in Arcadia… », consacré à sa réserve des sculptures. Ces pièces qui sont souvent dans un état très fragmentaire sont mises à l’honneur après être demeurées pendant plusieurs décennies loin des regards. Pour la deuxième partie de ce programme, le musée offre une carte blanche à Ugo Schiavi, jeune sculpteur dont le travail se développe notamment autour de l’appropriation des sculptures de l’espace public.

Carte blanche à Ugo Schiavi au Musée des beaux-arts d’Orléans

Pour cette « Carte blanche à Ugo Schiavi », l’artiste a été invité à découvrir la collection de sculptures du musée et les dégradations que le temps, les aléas historiques ou encore le désintérêt du public lui ont fait subir, puis à confronter sa pratique à la réalité de ces réserves. De nouvelles œuvres produites par Ugo Schiavi sont présentées aux côtés d’œuvres plus anciennes, permettant une mise en regard de son approche de la notion de fragment et des pièces d’une collection à ressusciter.

La pratique d’Ugo Schiavi repose sur le dialogue avec des sculptures de l’espace public dont il emprunte des parties par le biais de l’empreinte et du moulage, tout en captant en même temps des fragments de corps de complices, entremêlant ainsi le monument et le vivant. Ses emprunts aux sculptures de l’espace public sont ensuite coulés dans du béton et arrangés en atelier pour générer de saisissantes sculptures. Ici, sa pratique plus souvent tournée vers la rue entre en dialogue et valorise les collections fragmentaires du Musée des beaux-arts d’Orléans.

La pratique d’Ugo Schiavi dialogue avec la réserve de sculptures du musée

Parmi plusieurs séries d’œuvres d’Ugo Schiavi, celle des Looters, qu’il a réalisée avec Thomas Teurlai, présente des rouleaux de graffitis qui ont été arrachés des murs de la même façon que des vandales ont à une autre époque déposé des fresques antiques. Les rouleaux recomposés forment une spectaculaire mise en abyme dans le contexte d’un musée des beaux-arts où les trésors entreposés dans les réserves sont souvent conservés enroulés.

D’autres réalisations d’Ugo Schiavi mènent un dialogue captivant avec certaines pièces de la collection : des bustes, des fragments sculpturaux tirés d’œuvres antiques ou des éléments architecturaux du XVIe siècle ouvrent une réflexion sur les formes, la beauté, la conservation et l’intemporalité de certains biens culturels. Enfin, de nouvelles œuvres réalisées à partir des collections du Musée des beaux-arts d’Orléans mettent en lumière la source d’inspiration qu’elles constituent toujours pour les artistes, tout en portant des enjeux majeurs de monstration et de valorisation.

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