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Ubï;q : A Mental Odyssey

Ubiq: A Mental Odyssey, une expérience littéraire et artistique inédite d’écriture à quatre mains entre l’artiste Mathieu Briand et l’écrivain Daniel Foucard.
Lecture-performance : jeudi 9 oct. 2008 à 19h (librairie du Palais de Tokyo)

Information

Ubïq: A Mental Odyssey (le titre empruntant à Ubïk de Philip K-Dick et 2001, Odyssey de l’espace de Stanley Kubrick) n’est pas seulement un livre d’artiste, mais une expérience littéraire et artistique inédite d’écriture à quatre mains entre un artiste Mathieu Briand et un écrivain Daniel Foucard.

Dans cette proposition artistique, il est question de détournement, de jeu de rôle, de monde “parallèle” dans un va-et-vient ludique et interactif entre image et texte où se mêlent des histoires de pirates, de rave party, de science-fiction glissées parfois dans des bandes dessinées et des enluminures d’anciens contes pour enfants.

Dans ce récit aux temporalités diffractées, le livre devient le jeu et l’enjeu de cette expérience artistique où s’invente un espace qui va réunir les deux protagonistes:
— Mathieu Briand, artiste (Au-délà du spectacle, 2000 ; Sonic Process, Centre Georges Pompidou, 2002 ; Le Monde flottant, Palais de Tokyo, 2004 ; Derrière le Monde flottant, Musee d’Art Contemporain de Lyon, 2004, etc.)
— Daniel Foucard, écrivain (dont Novo, 2006, Al Dante ; Cold, 2006, Civil, 2008, LaureLi/ Léo Scheer)

Extrait
Matt, j’ai trouvé un truc dans un livre sur ton rêve du loup, regarde : Le clinicien Mark H Simmons raconte comment il a tenté d’analyser la rémanence d’un loup dans les rêves d’un patient. Il apparaissait dans différents rôles et sous différentes formes rapportés à des objets courants ou des expressions populaires.
1. Le loup évolue en meute très hiérarchisée et très structurée par des codes précis. Il voit là le lien du patient au collectif et aux actions communes.
2. L’ombre du loup, figure obsédante des rêves du patient, est la projection au sol du rapport au collectif. Pesant ou simplement mieux maîtrisable, l’ombre est une réduction bidimensionnelle d’un corps en volume, soit : une restriction, mais aussi un potentiel de subordination à ses désirs. Le collectif devient une image collante mais qu’on peut observer de haut avec le plaisir qu’on a d’en redéfinir constamment les contours.

3. Le loup ne désigne pas l’ambition, conformément aux appellations populaires, mais la meute. Rêver d’un loup signifie d’abord qu’on va avoir affaire à un tiers ou plusieurs individus qui présenteront un potentiel de domination ou de subordination.
4. Simmons évoque le loup blanc, signifiant usuellement la notoriété, mais là rapporté à un célèbre pirate redouté pour ses ruses, dont la plus célèbre était son pavillon qui paraissait entièrement blanc vu de loin mais laissait voir une gueule de lion quand on s’en approchait. Ce qui passait d’abord pour une reddition n’était qu’un piège sournois. Son patient avait rêvé d’une ombre de loup blanc portée sur de la neige, indiscernable par lui, blanc sur blanc, obsédante.

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