ART | INSTALLATION

Tsuyoshi Ozawa

23 Juin - 30 Juil 2005
Vernissage le 23 Juin 2005

Nouvelle installation de l’artiste japonais qui s’articule autour de petits personnages japonais légendaires. Une réponse aux théories anciennes sur la supériorité d’un peuple sur un autre à travers de fausses fouilles archéologiques au fond. Dessins, photographies installation et sculptures.

Tsuyoshi Ozawa
Tsuyoshi Ozawa

Yvon Lambert est heureux d’annoncer la première exposition personnelle de Tsuyoshi Ozawa à la galerie du 23 juin au 30 juillet 2005. A cette occasion, l’artiste présentera un nouvelle installation de son projet Koropokkuru qui s’articule autour de petits personnages japonais légendaires. Le projet se décline sous forme de dessins et de photographies, ainsi que de sculptures.

«L’œuvre de Tsuyoshi Ozawa est polymorphe. Elle associe tant la photographie que le dessin, l’installation, la vidéo et parfois les performances. Totalement atypique dans le paysage de l’art contemporain, elle est pourtant assurément la plus japonaise, si on la passe au crible des pratiques et influences de l’art occidental et européen, avec ce va-et-vient toujours inconsciemment pratiqué par les décideurs de l’art contemporain international. Difficile et bizarre pour certains, ironique et drôle pour beaucoup, l’œuvre s’inscrit dans une actualité nippone dont les raisons d’être la rend très actuelle et pourtant ô combien atemporelle.

Contrairement à ses contemporains souvent très réactifs, qui s’engagent dans un art de l’immédiateté, Tsuyoshi Ozawa réalise une œuvre de grande maturation, lente et sans volonté de coller forcément à l’actualité. Sa dernière série «My knowledge about Koropukkuro» est une réponse extraordinaire à toutes ces théories anciennes concernant la supériorité arrogante d’un peuple sur un autre. Reprenant les thèses farfelues d’un anthropologue du début de l’Ere Meiji, Ozawa réalise de fausses fouilles archéologiques au fond de son jardin, reconstitue les fossiles d’une culture qui n’a jamais existé, celle d’un peuple nippon qui serait physiquement petit car né dans les excavations d’une montagne, vivant sous les feuilles d’un arbre, pêchant des truites surdimensionnées… Belle leçon d’humilité amusée où l’on est loin de ce peuple issu de la liaison mythologique d’une divinité solaire sortant de sa grotte, la belle Amaterasu !

Comme au Japon, en France après les expositions «Donai Yanen» à Paris en 1998, «Akimahen» à Lille et «Eijanaika à Avignon en 2004, la reconnaissance de son œuvre est de plus en plus prégnante dans l’art contemporain au point qu’il possède déjà un surnom. Ce surnom a été défini en rapport à la fois à la qualité de son travail et l’ironie qui est la sienne, c’est Maestro Ozawa, en référence au grand chef d’orchestre dont la renommée a largement dépassée les frontières.»

For Maestro Ozawa, Eric Mézil, extraits du catalogue de l’exposition «Ozawa Tsuyoshi : Answer with Yes and No», Mori Art Museum, 2004.

 

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