ART | EXPO

Tree Huts

15 Mai - 30 Juil 2008
Vernissage le 15 Mai 2008

Tadashi Kawamata a choisi d’investir l’espace de la Galerie Kamel Mennour et la cour de la Monnaie, avec huit de ses cabanes de bois. Évoquant le monde de l’enfance, le motif de la cabane confère l’idée même de refuge, de cocon. Elles sont ici agencées en essaims ou en nids d’hirondelles, et viennent se greffer à l’architecture comme autant d’habitations mystérieuses.

Tadashi Kawamata
Tree Huts

Kamel Mennour est heureux de présenter « Tree Huts » la première exposition personnelle de Tadashi Kawamata à la galerie.

Né en 1953 sur l’île d’Hokkaido (Japon), Tadashi Kawamata est célèbre pour ses interventions in situ, réalisées en assemblant des planches de bois, des chaises, des tonneaux… Qu’elles s’élèvent en de fragiles constructions babéliennes (Cathédrale de chaises, au domaine Pommery en 2007), ou qu’elles s’étirent sous la forme de passerelles serpentines (les Polders d’Alkmaar, 1997), ses oeuvres offrent à ceux qui les escaladent ou en foulent le plancher, un autre point de vue – dans tous les sens du terme – sur le lieu qui les accueille (l’Observatoire à Lavau-sur-Loire en 2007 ; ou encore à Evreux en 2000). Toutefois, certaines installations interdisent depuis peu l’accès direct au visiteur.

Lors de la Art Basel 2007, l’artiste a conçu une petite cabane de bois (Tree Hut) lovée autour du corps d’un pylône s’élevant devant le bâtiment de la foire d’art internationale. Tranchant résolument avec le modernisme des édifices alentour, elle constituait un commentaire ironique et poétique.

Tenant à la fois de la hutte tribale et archaïque, de l’abri précaire du SDF et du pigeonnier, sa position haut perchée invitait mentalement à prendre de la hauteur. Dans le contexte finalement violent et concurrentiel que constitue toute foire d’art contemporain, elle plaçait ses hypothétiques habitants lilliputiens hors de portée des prédateurs. Évoquant les jeux de l’enfance, la cabane file en effet la métaphore d’un inconscient refuge, elle permet d’échapper à l’agitation du monde et de retrouver une certaine paix intérieure.

Pour sa première exposition à la galerie Kamel Mennour, Tadashi Kawamata a choisi d’investir l’espace avec huit de ces cabanes de bois. Quatre prendront place dans les deux salles principales de la galerie, elles dialogueront avec autant de constructions disséminées dans la cour de l’hôtel particulier. Conçues en encorbellement sur le mode des essaims ou des nids d’hirondelles, elles apparaîtront comme autant de greffes ou de prothèses bricolées de
l’architecture, de maisonnettes formant le village d’une mystérieuse et invisible communauté arboricole.

Son travail a fait l’objet de multiples présentations tant au Japon qu’à l’étranger comme à la Biennale de Venise (1982), la Documenta VIII et IX (1987- 1992), la Biennale internationale de Saõ Paulo (1987), la Biennale d’Art Contemporain de Lyon (1993), la Chapelle Saint-Louis de la Salpetrière (1997), la 11ème Biennale de Sydney (1998), l’Echigo-Tsumari Art Triennal (2000) et la 4ème Biennale de Shanghai (2002). Durant l’automne 2008, Tadashi Kawamata installera au sein de l’espace public du Madison Square de New York plusieurs de ses cabanes et devant la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris, une sculpture monumentale pérenne : une rampe reliant la ville directement au hall d’honneur du bâtiment.

critique

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