LIVRES

Transgression. Un trajet dans l’œuvre de Jan Fabre

Présentation et analyse du travail de Jan Fabre de 1996 à 2003, sous le signe de la transgression. Un essai pour partir à la découverte de l’artiste flamand, puiser aux sources de sa création, et la suivre dans le temps pour en comprendre le cheminement. Crudité et violence jalonnent ce parcours personnel et subjectif dont nul ne ressort indemne.

— Auteur : Geneviève Drouhet
— Éditeur : Le Cercle d’art, Paris
— Année : 2004
— Format : 16 x 23,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 176
— Langue : français
— ISBN : 2-7022-0688-3
— Prix : 38 €

Présentation

Imagination qui aime les excès, Jan Fabre a commencé à travailler dans son coin sans tenir compte des frontières habituelles qui cloisonnent les disciplines artistiques et en se déplaçant sur tous les terrains. Pourtant il refuse qu’on le perçoive comme un artiste hybride ou créant des choses hybrides et revendique, comme les artistes de la Renaissance, la liberté de créer avec tous les médias possibles. Dans son travail il utilise toujours la mise en question de ses connaissances transposées dans un autre champ, par exemple la logique du dessin lui apporte un regard nouveau sur la danse. « Consilience » est le vocable qu’il désigne pour exprimer cette manière de travailler, c’est-à-dire la nécessité des connaissances et des disciplines artistiques de se nourrir l’une l’autre. Cette consilience s’harmonise parfaitement avec la transversalité de l’œuvre.

« Mon œuvre plastique me relie à la terre et mon œuvre théâtrale me fait cueillir les étoiles ».

Animé par une vraie révolte poétique parcourue d’humour et d’ironie son aventure de « résistant » a fait son chemin avec un groupe homogène de collaborateurs qui porte le nom de Troubleyn c’est-à-dire « fidèle ».
À partir de 1988, il est présent en France au moins une fois par an et commence à trouver dans les années 1999-2000 une renommée internationale.

Jan Fabre n’est pas un artiste enfermé dans sa tour d’ivoire, il aime la vie, il aime les gens. Il veut tout vivre, tout communiquer à ses contemporains. Qu’il utilise le scarabée comme métaphore du passage vers une nouvelle vie, les squelettes opposés à la chair, le thème du corps ou de l’animal sculptés d’un spectacle à l’autre, c’est toujours à travers la transgression des règles, des limites qu’il construit son expérience artistique. Subversif, jamais gratuitement et sans cynisme, il nous introduit dans le champ du vivant.

L’ambition du livre est de rendre compte de cet artiste à travers la période 1995-2002 dans un moment où l’artiste commence à montrer sa stature au niveau international. Geneviève Drouhet s’efforce de retrouver le foisonnement des formes artistiques utilisées en même temps ou en parallèle et nous entraîne d’une exposition vers un texte, d’un spectacle vivant à un film, de dérives en dérives dans un parcours construit comme le commentaire sans fin d’une énigme.

Jan Fabre privilégie la démarche et la créativité sur la forme qui en résulte.
L’auteur du texte s’efforce de saisir ces moments éphémères, volatils de cet artiste qui s’affirme lui-même « guerrier de la beauté ».

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du Cercle d’art)

L’artiste
Jan Fabre est né en 1958 à Anvers, où il vit et travaille. Il est à la fois artiste plasticien, performeur, homme de théâtre, dramaturge, metteur en scène d’opéra, scénographe, chorégraphe.

L’auteur
Geneviève Drouhet, ancienne élève de l’École des Chartes, élève de Fernand Braudel, est auteur de pièces de théâtre, et a réalisé de nombreux films documentaires. Actuellement, elle dirige un service d’archives.