DANSE | FESTIVAL

Tours d’horizons 2017

10 Juin - 17 Juin 2017

Le Centre chorégraphique national de Tours présente l’édition 2017 du festival «Tours d’horizons», qui propose vingt-six spectacles, sous le signe de la mémoire vive, de la transmission, et de la militance.

Organisé par le Centre chorégraphique national de Tours, le festival «Tours d’horizons» 2017 réunit seize compagnies de danse et propose vingt-six spectacles.

«Tours d’horizons» 2017 : créations

Six créations sont proposées lors de cette nouvelle édition de «Tours d’horizons». Lors de l’ouverture du festival, Christine Bastin présente L’infiniment dedans, une pièce coproduite par le Centre chorégragraphique national de Tours. Passant du solo au trio, L’infiniment dedans, précise Christine Bastin, «est une pièce sur l’appui, comme condition essentielle de la mobilité intérieure, comme vecteur entre soi et le monde».

Claire Haenni et l’Atelier chorégraphique du CCNT présentent une création faite par dix-sept amateurs, Ils sont là, avec leurs deux bras qui sont des choses inséparables d’eux. Cette pièce s’inspire du travail de Jacques Patarozzi, pédagogue dont Claire Haenni reconnaît ici l’influence.

Autre coproduction du CCNT présentée lors de «Tours d’horizons», Littéral de Daniel Larrieu. Construite à partir de trois univers musicaux, cette pièce rappelle la nécessité de faire «acte de présence et de transmission» à l’occasion de son soixantième anniversaire.

Artiste associée au CCNT, Gaëlle Bourges propose une courte pièce, Vers 1836. Inspirée de la vie de Balzac, celle-ci se présente telle une enquête trouvant son point de départ dans un tableau peint vers 1836 par Louis Boulanger. Vers 1836 reconstitue alors la pose adoptée par l’écrivain en accumulant faits historiques, digressions, et superpositions.

Raphaëlle Delaunay et Thomas Lebrun et l’Ecole supérieure de danse contemporaine du CNDC d’Angers présentent deux pièces : 20 Shades et une création. Ce double programme met en avant le travail des élèves du CNDC d’Angers. Avec 20 Shades, Raphaëlle Delaunay interroge la terminologie des «danses noires», alors que Thomas Lebrun propose d’explorer diverses directions caractéristiques de son travail.

«Tours d’horizons» 2017 : créations in situ

En ouverture du festival, Odile Azagury présente Performance, une création in situ qui aura donc pour lieu le Prieuré Saint-Cosme. Performance réunit trois propositions inspirées de Pina Bausch, Diego Velasquez, et René Magritte. Comme le dit elle-même Odile Azagury : «Très vite est apparue en moi l’envie de convoquer des artistes que je chéris et auxquels je souhaite rendre hommage. Les muses dans le corps de Pina Bausch, les infantes dans les peintures de Velásquez et les personnages aux éternels chapeaux melons et parapluies de Magritte».

Selon le même principe, Maud Le Pladec et le violoniste Igor Semenof présentent une pièce courte au Cloître de la Psalette.

«Tours d’horizons» 2017 : de Collector à Happy Hour

Sous le titre Collector, Michel Kelemenis a rassemblé six duos caractéristiques du travail de sa compagnie. Programme représentatif du «trajet stylistique» de Michel Kelemenis, Collector permet de retracer le passage d’une danse abstraite à une danse figurative.

Nièce de la chorégraphe Lucinda Childs, Ruth Childs reprend trois solos de celle-ci : Pastime, Carnation, et Museum Piece, pièces datant toutes trois des années soixante. Et Ruth Childs précise : «Nous avons repris ces trois solos au plus proche de leurs versions originales (…) Lucinda m’a donné des indications exactes de chorégraphie (…) Ensuite, elle m’a laissé ma part de liberté quant à l’interprétation».

Danse et musique sont étroitement liées dans Que ma joie demeure de Béatrice Massin, une pièce écrite à partir d’extraits des Concertos brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach et du choral Jésus, que ma joie demeure.

Robert Swinston, qui collabora avec Merce Cunningham pendant plus de trente ans, rend hommage à ce dernier dans Event. Faite d’extraits d’œuvres du répertoire de Merce Cunningham, Event est une vue d’ensemble de son travail.

Dans Gris, Myriam Gourfink propose à quatre interprètes d’évoluer dans un dispositif chorégraphique sous contrainte puisque la scène se trouve être réduite à un espace limité. La danse est ici considérée comme l’organisation d’un espace mouvant où les corps des interprètes conquièrent l’espace, en l’occupant et en le représentant à la fois.

Deuxième pièce pour quatre danseurs et musiciens baroques, Square de Bruno Benne tend à «confronter cette écriture chorégraphique baroque à une musique contemporaine répétitive pour lui donner un nouvel éclairage».

Soutenue pour la deuxième année consécutive par le Centre chorégraphique national de Tours, Séverine Bennevault Caton présente 3 soli, pièce fondée sur la danse en suspension. Trois ambiances musicales différentes scandent 3 soli, que Séverine Bennevault Caton présente comme un «essai sur l’interaction entre le mouvement dansé et la musique, pour mettre en exergue à quel point le même mouvement peut changer de signification à cause, ou grâce, à son accompagnement sonore».

Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella proposent Happy Hour, un duo dans lequel les deux danseurs et chorégraphes italiens reviennent sur leur parcours professionnel au travers d’une série de tableaux accompagnés par des partitions musicales allant de Monteverdi à Bob Dylan.

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