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TOULOUSE. Galerie Sollertis : Madeleine Berkhemer

07 Sep - 12 Oct 2007
Vernissage le 07 Sep 2007

Pour fêter ses 20 ans, la Galerie Sollertis à Toulouse présente une exposition de Madeleine Berkhemer.

Communiqué de presse
 
Le corps, le fragment, le découpage, l’assemblage sont au cœur du travail de Madeleine Berkhemer quelles que soient les disciplines envisagées. L’artiste s’attache souvent aux jambes féminines gainées de collants, cet accessoire qui a désormais remplacé l’objet du fantasme numéro un chez les hommes : le porte-jarretelles. Que ce soit pour son défilé de fin d’études, ses photographies ou ses installations, le collant se fait matériau de création. Il peut devenir l’écrin raffiné d’un buste, d’une jambe ou d’objets hétéroclites, couvrir la peau ou au contraire envahir l’espace tel un fantasque mobile. Mais il renvoie toujours au corps comme lieu de passage.

De l’interne à l’externe, du désir au dégoût, la frontière est mince et l’artiste se plaît à déjouer les attentes et à contraindre le regard. Ses œuvres provoquent souvent chez le spectateur une hésitation entre gêne et fascination. « Un art sans connotation sexuelle n’a pas de raison d’exister. Je travaille à partir de nombreux sujets qui m’intéressent, donc mes œuvres doivent taquiner, plaire et faire souffrir, et arriver aussi à ce que le spectateur se sente coupable ! »

Madeleine Berkhemer utilise aujourd’hui le petit cube de la boîte de collant comme support pour ses dessins. Elle explore toujours l’image du corps, un corps décomposé dont les différentes parties créent de nouvelles formes et où le visage reste singulièrement absent. Le thème de la jambe revient beaucoup : jambes dénudées, jambes démultipliées et évidemment jambes recouvertes de collants. Sur ces assemblages de membres s’incrustent quelques perles et pierreries qui attirent le regard là où nous préférerions le détourner. Jambes, collants et bijoux s’unissent en l’évocation de la sensualité et du luxe, interrogeant le voyeurisme au masculin et ses cristallisations et contrastant singulièrement avec la fragilité et l’indigence du matériau employé.
C’est dans cet intervalle entre érotisme et voyeurisme, préciosité et trivialité que Madeleine Berkhemer nous convie dans l’exploration des obsessions contemporaines.

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