ART | EXPO

To Lose Is To Gain

23 Juin - 28 Juil 2012
Vernissage le 23 Juin 2012

Peintre, dessinatrice, créatrice de mangas et auteur de nouvelles de science-fiction, Aya Takano fait partie de Kaikai Kiki, studio de production artistique créé par Takashi Murakami en 2001. Elle nous livre ici une série de peintures rectangulaires et losangiques, inspirées du tremblement de terre survenu au Japon en mars 2011.

Aya Takano
Lose Is To Gain

Dans le travail de Aya Takano, on retrouve des références surprenantes et hétéroclites, la Renaissance italienne, les animes, l’art du monde de l’Ukiyo-e (Hokusai par exemple), le shunga en particulier et ses estampes érotiques.

Son univers mi-fantastique / mi-réel est habité par des femmes-enfants longilignes, souvent nues, et plus rarement par des personnages masculins féminisés. Ces figures, sortes de mutants aux grands yeux et aux longues jambes jouent des scènes amoureuses ou des rencontres improbables avec des animaux fabuleux au milieu de paysages lunaires ou de décors urbains. Les couleurs sont toujours délicates et nuancées et parfois la surface et la richesse chromatique de ses peintures rappellent la technique de la fresque.

Comme l’explique l’artiste, «quand j’ai commencé à travailler sur cette nouvelle série, quelques mois seulement me séparaient des événements du mars 2011. Bouleversée par l’ampleur du choc, j’étais presque incapable de penser ou de peindre, mais j’ai essayé, au milieu de ce chaos, de me concentrer sur le parcours historique du Japon et sur son futur».

Les tableaux de petits formats en forme de losange flottent littéralement dans le même espace que les toiles monumentales. Les œuvres sont regroupées autour de trois thèmes: passé, présent et futur. Des peintures comme Past: at the soshimai In shin-yoshiwara (2011) qui représentent des scènes intimes liées à l’image traditionnelle du Japon ainsi que d’épisodes de violence issus de l’histoire récente du pays, appartiennent au premier groupe d’œuvres. Dans des toiles comme Present (2011) on assiste, au contraire, à des scènes effrayantes de destruction bizarrement associées à des visions oniriques. Comme souvent dans ses œuvres, Aya Takano imagine un monde à l’envers où des villes futuristes et ses habitants ne sont pas soumis aux lois de l’attraction et errent librement dans les galaxies (Future: with their foundations in outerspace, metropolises float in mid-air, 2011 et Future: cities shaped like internal organs and cubic vehicles, 2011).

Vernissage
Samedi 23 juin 2012 à 16h

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