ART | INSTALLATION

The velvet thud

20 Mai - 04 Nov 2012
Vernissage le 19 Mai 2012

Jérôme Poret dédie son travail à la captation d’énergies qu’il restitue à travers différents médiums. L’ensemble de l’exposition est à considérer comme la surface palpable et visible d’une tension sonore, qui se donne à voir mais surtout à vivre. Les résidus sonores et visuels continuent de nous hanter et à flotter comme une image en mode pause.

Jérôme Poret
The velvet thud

L’installation The Velvet Thud est un dispositif spécifique qui prend la totalité de la 1ère salle de la donation Albers-Honegger. Le projet consiste à créer une immersion totale dans les codes muséographiques de cette architecture dédiée à l’art concret et de certains des préceptes qui l’activent. La fenêtre obstruée et la structure du cadre produisent une sorte d’oeuvre hardedge. Les murs sont traités dans une peinture très matiériste aux reflets soutenus comme une interprétation Straight edge de l’espace.

La peinture produit des reflets qui irisent les murs devenus des immenses «wallpaintings» sous le regard des spectateurs qui déambulent dans la pièce. La lumière très vite diaphane n’éclaire pas réellement l’espace mais l’habite. Le public est amené à traverser cette «scène» pour découvrir les deux autres espaces d’à côté, puis à faire demi-tour à la fin de leur visite et à repasser par celle ci. Effet de seuil et espace liminaire sont étroitement liés, écran de lumière et hantise de l’espace de même.

Le travail de Jérôme Poret s’inscrit essentiellement dans une pratique sonore qui se développe au travers d’autres médiums comme le walldrawing, l’installation, l’écriture ou encore le live, interrogeant les mécanismes d’interprétation du réel et de son événement. En prise directe avec l’émerveillement qu’il éprouve face aux procédés de diffusion et de fixation du son, il définit ce matériau de «physique, réel, brut» comportant intrinsèquement une «charge sociale, historique, culturelle», charge qu’à travers la modification, la distorsion de l’échantillon enregistré il annihile afin d’en évacuer le coté anecdotique ou mémoriel.

A travers ses installations, Jérôme Poret communique une approche du son éminemment physique. La perception des phénomènes sonores se révèle visuellement en s’affranchissant de la dimension auditive. Interrogeant les mécanismes d’interprétation du réel et de son événement, il appréhende l’architecture comme une structure amplificatrice et émettrice d’un environnement social et artistique donné.

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