ART | EXPO

The Melancholy Circus

13 Sep - 08 Nov 2008
Vernissage le 13 Sep 2008

Marnie Weber raconte ici le dernier épisode "The Spirit Girls" (initié en 2005), mettant en scène un groupe de cinq jeunes filles revenant d’entre les morts pour transmettre leur message d’émancipation à travers l’ouest américain. L’univers de ce conte évoque le monde de l’enfance, plein de merveilles et de perversion.

Marnie Weber

The Melancholy Circus

La Galerie Praz-Delavallade est heureuse d’annoncer la quatrième exposition personnelle qu’elle consacre à Marnie Weber.

À cette occasion, l’artiste investit les deux espaces de la galerie révélant la multiplicité des disciplines et des medium qui constituent son travail: le collage photographique, le costume, la sculpture, la vidéo et la musique.

Tous ces éléments sont profondément connectés et constituent un ensemble polymorphe à travers lequel elle crée son propre univers. Combinant sa mythologie personnelle composée de créatures imaginaires, d’animaux et de figures féminines, elle crée un monde de contes de fées où ses personnages évoluent dans un décor proche du rêve.

Dans son exposition à la Galerie Praz-Delavallade, Marnie Weber raconte le dernier épisode « The Spirit Girls », conte fictif initié en 2005.

L’histoire met en scène un groupe de musique composé de cinq jeunes filles qui meurent tragiquement puis reviennent sur terre sous forme d’esprits pour transmettre leur message d’émancipation. La série a été inspirée en partie par le mouvement spiritualiste américain des années 1850 qui est resté célèbre pour avoir donné pour la première fois aux femmes une voix publique en tant que “performeuses”.

Dans cet épisode, l’aventure des “Spirit Girls” se déroule dans un paysage surréaliste de l’ouest américain habité par un cirque composé d’étranges et mélancoliques créatures aux costumes délirants. L’univers de ce conte évoque le monde de l’enfance plein de merveilles mais parfois aussi teinté de perversion.

La pièce centrale de l’exposition est le film de 24 mn “A Western Song”. Mêlant le western classique, l’expérience surréaliste, le drame expressionniste à des éléments de la contre-culture, le film raconte l’aventure des “Spirit Girls” et leur quête spirituelle dans la campagne américaine.

Tandis que l’histoire des cinq jeunes filles se raconte à travers le film, le groupe éponyme de Marnie Weber a donné plusieurs concerts et performances ces dernières années. Récemment elles ont enregistré un album “Forever Free”, qui explore l’histoire des « Spirit Girls » à travers ses paroles.

Le travail de Marnie Weber peut être relié à des allégories que l’on retrouve tout au long de l’histoire des formes: de l’imagerie du western à la fantaisie victorienne, du Romantisme ou du Pré-Raphaëlisme au Surréalisme, et au XXe siècle dans les mouvement Pop, féministe et Post-Moderne.

Le Surréalisme reste sans doute l’influence la plus importante, surtout dans l’utilisation du collage qui dès le Dadaïsme ne cesse de jouer avec la combinaison d’images.

Le monde intérieur de Marnie Weber transpose le paysage mythique de l’Amérique dans un monde enfantin et surréaliste. L’émergence de la sexualité, l’image de la beauté féminine comme la laideur et la cruauté sont les éléments fondateurs de cet univers artistique unique.

“Si les Surréalistes cherchaient à perturber les attentes du spectateur, Marnie Weber en est leur héritière légitime, spécialement des rares femmes comme Meret Oppenheim, Frida Kahlo et Lee Miller. Plus récemment, elle a pris sa place à côté de ses pairs Paul McCarthy et Mike Kelley qui sont à la fois ses amis et ses collègues. Marnie Weber donne une véritable alternative féminine à leur pratique artistique gonflée à la testostérone.” (Hunter Drohojowska-Philip, Artnet Magazine May 2007)

Marnie Weber vit et travaille à Los Angeles. Elle a fait ses études à l’université de Southern California à la fin des années 70 où elle a obtenu son diplôme en 1981. Elle a d’abord été membre du groupe art-rock “The Party Boys”, et a réalisé des performances dans différents lieux artistiques à Los Angeles et dans le monde.

Au début des années 80 elle commence à faire des collages en découpant des photos de femmes dans les magazines qu’elle place ensuite dans des décors bucoliques.

Dans les années 90 son travail de performeuse et de vidéaste s’étend à de grandes installations multimédias qui incluent la sculpture, la vidéo, le costume et des collages plus élaborés.Son travail a été exposé aux Etats-Unis et en Europe dans de nombreuses expositions personnelles et de groupe.

Récemment son travail a été présenté à la Biennale de Busan en Corée, à la galerie Patrick Painter à Los Angeles, au Musée d’Art Contemporain de Chicago et dans une exposition rétrospective à la Luckman Gallery de l’université de Californie en 2005 (catalogue), et dans l’exposition “Multiple Vantage Points: Southern California Women Artists, 1980-2006” à Barnsdall Art Park, Los Angeles.

critique

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