ART | EXPO

The Final Cut

25 Mai - 05 Juin 2005
Vernissage le 24 Mai 2005

Les artistes du Pavillon, l’unité pédagogique et laboratoire de création du Palais de Tokyo, explorent la question du recyclage et de la ré-animation. Où commencer, où finir, quels points de suture pour relier les processus ? En collaboration avec Candice Breitz, ils mettent en abîme le sampling, la reprise et les effets de boucle caractéristiques de son travail.

Le pavillon
The Final Cut

La dernière touche

Point final, point de suspension, une coupure nette pour ouvrir de nouveaux horizons : les artistes du Pavillon – unité pédagogique et laboratoire de création du Palais de Tokyo – explorent la question du recyclage et de la ré-animation. Où commencer, où finir, quels points de suture pour relier les processus ? En étroite collaboration avec Candice Breitz (actuellement exposée au Palais de Tokyo : « All Cut Up », jusqu’au 12 juin), les artistes résidents mettent en abîme le sampling, la reprise et les effets de boucle caractéristiques de son travail. Une collaboration sous la forme d’une réflexion plastique et visuelle qui transforme le dialogue en une succession de points finals : chaque artiste coupe où bon lui semble pour marquer d’un trait les vecteurs de son travail créatif. La question de la dernière touche est posée, ainsi que celle de ses limites et de sa réappropriation : un « Final Cut » pour saisir la création à vif.

La spirale des processus de réappropriation

Située dans un des principaux espaces du Palais de Tokyo, l’exposition du Pavillon explore les conditions d’impossibilité du « Final Cut ». Pour ne jamais avoir à en finir et ne pas cesser les mouvements de réappropriation multiple, les artistes résidents travaillent sur des supports variés.
> Dans une chambre d’écho, Nicolas Juillard installe un crâne à facettes dont les orbites diffusent une bande sonore composée d’éléments hétéroclites de la pop culture. Cette vanité disco fait écho au jour des morts en Amérique du Sud et questionne une culture du divertissement issue des années 80.
> Anne-Laure Maison synthétise vingt-cinq dessins de maisons et nous livre une structure « moyenne » pour remettre à plat à la fois la sentimentalité architecturale et les tests psychanalytiques.
> Penchée sur le cours du temps, Alice Guareschi extrait des images et des notes qu’elle reconvertit en partitions rythmiques narratives à échelles variables. Ainsi le calendrier métrique, ruban de temps qui se déploie à mesure qu’il se dérobe.
> Une année après l’autre et les projets tombent dans l’oubli : André Guedes fait renaître la Cinémathèque Française et la Femis qui logèrent un temps au Palais de Tokyo et retrace le projet abandonné de la création du Palais du Cinéma.
> Un genre de déplacement virtuel matérialisé dans un tout autre registre par Benjamin Lee Martin : un écran végétal en gazon remplit la fonction d’un fond bleu vidéo et permet d’extraire, par une découpe numérique, le visiteur de l’exposition pour le placer virtuellement dans d’autres décors.
> Et, pourquoi pas, face aux affiches de Marcelline Delbecq sur lesquelles sont imprimés les récits de six séquences d’un film qui n’existera jamais, inspiré par une sélection de photographies de William Eggleston. A quoi s’ajoutent d’autres œuvres tout aussi inédites pour alimenter la spirale des processus de réappropriation.
> A l’instar de Mathieu Simon qui réactive le processus legalo-artistique mis en place par Yves Klein dans les années 50.
> D’un artiste à l’autre, Corentin Hamel, résident du Pavillon, est le commissaire de « The Final Cut ».

Le Pavillon : Unité pédagogique du Palais de Tokyo

Véritable révélateur des tendances émergentes de l’art contemporain, le Pavillon (sous la direction d’Ange Leccia) accueille chaque année en résidence des artistes, des critiques d’art ou des acteurs du milieu de l’art contemporain pour huit mois d’expériences artistiques en commun. Réunis autour d’un projet le temps d’une année, les résidents présentent leurs travaux au cours de plusieurs expositions qui sont le fruit de leurs dialogues, d’expériences et de voyages faits pendant l’année. Pensé comme un laboratoire de recherche, ouvert sur des pratiques artistiques en perpétuelle évolution, le groupe est considéré comme le lieu d’un questionnement.

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