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Thailand here & now

30 Avr - 31 Juil 2008
Vernissage le 30 Avr 2008

En croisant les regards de Chrystel Egal et de Kamin Lertchaiprasert sur l’Orient-Occident, la Galerie Caroline Vachet ofre la vision d’un même univers à travers deux parcours artistiques différents, deux témoignages contemporains reflétant dans leur oeuvre : leurs expérience du nomadisme, une fusion des origines, des lieux de création et des pratiques artistiques, mais également une friction des mots et des images.

Communiqué de presse
Chrystel Egal, Kamin Lertchaiprasert
Thailand here & now

À la croisée de différents champs de l’art contemporain, Chrystel Egal a été tour à tour l’assistante de Bruce Weber sur le tournage de Let’s Get Lost (1987), puis écrivain (Kovalam Beach, New York est mon excès, publiés aux éditions Actes Sud) et surtout vidéaste, avec une vingtaine de films réalisés depuis 1993. Elle présente aujourd’hui son travail sous forme d’installations rassemblant films, photos et textes, qu’elle expose en France et à l’étranger.

Au-delà de cette diversité d’expressions, sa démarche consiste en une perpétuelle interrogation autour de l’idée du corps : le corps comme outil de perception du monde, comme champ d’expérimentations ou comme lieu de mise à l’épreuve. Chacun de ses portraits met en scène un personnage, qui exorcise à travers sa chair des fractures intérieures et élabore un schéma de survie hors de toutes conventions. C’est précisément cet état limite qui interroge l’artiste et croise ses préoccupations. Dans l’univers de Chrystel Egal, la fiction se pense à partir de la réalité intime de chaque individu et l’itinéraire de ces personnages devient fictif à force d’exister en marge du réel.

Kamin Lertchaiprasert est un jeune artiste Thaï formé à Bangkok et New York possédant la particularité d’être au coeur d’un creuset spirituel et culturel. Son oeuvre parle aussi bien à l’esprit occidental qu’à l’oriental. Il parvient à synthétiser dans son travail et sa pensée aussi bien la sagesse antique de l’Asie, puisant dans les notions bouddhistes de vide et d’illusion que l’esprit scientifique propre à l’occident, de par son intérêt pour les théories sur la relativité d’Einstein.

Son travail depuis plus de dix sept ans s’inscrit au-delà des avant-gardes. Sa matière première est présente dans son quotidien personnel. Il marque tel un petit poucet moderne, chaque jour de sa vie par la création d’une oeuvre journalière sur des projets immenses d’une, deux, voire trois années.

Ainsi une exposition de Kamin Lertchaiprasert peut elle présenter une oeuvre composée de 365 pièces non fractionnable. Sa tradition personnelle est d’interroger le temps qui passe en méditant chaque jour sur ses propres questionnements et d’y trouver une réponse ou une solution grâce au processus d’introversion de la pratique mentale qu’est la méditation, qu’il restitue sous forme de gravures, de sculptures assorties d’aphorismes philosophiques.

La série Sitting 2004 est la plus aboutie dans le syncrétisme des traditions philosophiques et plastiques des deux grandes civilisations. Ces gravures monochromes sur bois imprimées sur du papier artisanal frappent par leur minimalisme, leur force et leur profondeur. Ces oeuvres en aplats noirs et blancs s’assortissent d’une calligraphie élégante et mystérieuse en langue thaïe. Maximes de pure sagesse elles nous portent à la réflexion sur nous-mêmes et sur les autres en s’approchant de ce qui pourrait être un accroc sur le voile de l’illusion.

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