ART | EXPO

Territoires incertains

04 Avr - 20 Avr 2014
Vernissage le 04 Avr 2014

Face à la notion de territoire, les artistes réunis dans cette exposition souhaitent installer les conditions du flottement, du déplacement propices au fort pouvoir évocateur et régénérateur de ce qui devient incertain. Ils ont en commun le jeu d’un double mouvement: se détacher de l’emprise du territoire et se le réapproprier.

Hugo Arcier, Florent Contin-Roux, Etienne François, Julien Grossmann
Territoires incertains

Livrés par les artistes Hugo Arcier (vidéo), Florent Contin-Roux (peintures), Étienne François (installation), Julien Grossmann (pièce sonore et editions), «Les territoires incertains» brouillent les frontières, limites et signes d’appartenance. Ils ont en commun le jeu d’un double mouvement: une tentative de se détacher de l’emprise du territoire et une volonté de se le réapproprier.

Dans ses peintures tirées des séries «Landscape», «Nocturnes» et «Garden», Florent Contin-Roux procède «par strates successives, par glissements et coulures» et nous révèle une autre nature du territoire, support du voyage immobile, même au fond du jardin.

Avec l’installation Macallister, Étienne François convoque une forme connue: le clocher, signe culturel très présent dans le paysage national. Il la transforme par son traitement en objet sculptural en bois, posé au sol. Une déstabilisation poétique du pouvoir des signes et dispositifs structurant notre territoire.

Par de subtiles variations, Julien Grossmann nous entraîne d’un territoire à un autre avec les six morceaux du disque vinyle Rumanikos, Kokin, Mixolydian, Kourd Atar, Pigmy, Slendro, élaborant une cartographie sonore à la croisée de phantasmes et de réalités culturelles.

En relation avec cette pièce sonore, Julien Grossmann présente A Two Dimensional Geography of the Great Beyond (Une géographie bidimensionnelle de l’au-delà). Placés sur une carte du monde, des masques deviennent les icônes culturelles des régions géographiques dont ils proviennent.

Dans sa vidéo au format panoramique, Hugo Arcier, usant de points blancs sur fond noir, montre «en creux» la progression d’un homme, la nuit, pendant une tempête de neige. L’Affaiblissement progressif des ressources dure le temps d’une traversée unique, de gauche à droite, où arpenter un territoire n’est plus le mesurer, mais revient à l’éprouver physiquement, à l’épuiser.

Les auteurs de ces œuvres ne visent pas à une reconfiguration frontale de la notion de territoire mais au contraire souhaitent installer les conditions du flottement, du déplacement propices au fort pouvoir évocateur et régénérateur de ce qui devient incertain.

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