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Tératologie urbaine

11 Avr - 06 Mai 2011
Vernissage le 08 Avr 2011

En médecine, la tératologie est la science des monstres. Simon Boudvin élargit la définition du monstre à l'écart à la norme. Il réunit les photographies d'artistes et d'étudiants qui ont arpenté la ville à la recherche de ces bricolages hybrides.

Communiqué de presse
Eugène Atget, Richard Wentworth, Temporary Services, Didier Courbot, Survival Group, Wolf Von Kries, Kristina Solomoukha, les étudiants de l’atelier Tentative de définition d’une tératologie urbaine.
Tératologie urbaine

«En médecine, la tératologie est la science des monstres. Nous reprenons ici la définition élargie du monstre — proposée par Gilbert Lascault: un écart à la norme. Des textes mythologiques aux traités de médecines, ces créatures fantastiques ou réelles s’opposent à l’ordre des choses, aux lois lisibles de la nature. Notre sentiment à leur encontre est ambigu, entre fascination (des formes exceptionnelles collectées dans les cabinets de curiosités naissent les musées) et répulsion (les héros, les saints, médecins, les combattants).

Tentative de définition d’une tératologie urbaine est un atelier que nous avons initié avec Raphaël Zarka et poursuivi avec Julien Prévieux à l’École spéciale. Le postulat de départ était que la logique de la formation des monstres appliquée à la ville génère des formes remarquables. Si la ville a ses normes, elle crée aussi ses monstres. L’objet de l’atelier est de les documenter, comprendre, classifier. Chaque étudiant devient photographe et chercheur de monstres urbains; chaque groupe de vingt étudiants explore un arrondissement parisien et propose une classification des monstres, un diagramme-définition de sa perception de la tératologie urbaine.

Sans corrompre les multiples ébauches de taxinomies que propose l’histoire de l’art ou de la biologie, ou encore toutes les propositions des étudiants de l’atelier, mais en remontant jusqu’aux auteurs des créatures de ville, nous pouvons distinguer trois ensembles générateurs de monstres urbains: le premier comprend les témoins de pratiques alternatives, éléments de bricolages nécessaires aux usages quotidiens; le second les effets de la dégradation des matières, les micro-ruines urbaines; le dernier regroupe des objets issus des jeux d’hybridations stylistique, du goût excessif pour l’ornement.

Il faudrait sans doute développer l’exposition en trois volets:
1 — bricolages quotidiens;
2 — déformations et entropie;
3 — hybridations stylistiques et ornements, voire plus, pour rendre compte de ces conclusions rapidement introduites.

Cette première est constituée des photographies empruntées à sept artistes ou groupes d’artistes qui arpentent leur ville, prennent notes de ces formations bricolées, les collectionnent et archivent». Simon Boudvin, artiste, enseignant à l’École spéciale et commissaire de l’exposition.

Vernissage
Vendredi 8 avril. 18h.

Evénement
Jeudi 14 avril. 19h.
Table ronde en présence des artistes.

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