ART | EXPO

Tenir l’écart

25 Oct - 21 Jan 2018
Vernissage le 25 Oct 2017

L’exposition « Tenir l’écart » au Frac des Pays de la Loire, à Carquefou, réunit des dessins, sculptures et installations de Raphaël Ilias et Julien Laforge qui témoignent de l’écart entre deux territoires : celui du Yucatán, au Mexique, et celui des Pays de la Loire, en France.

L’exposition « Tenir l’écart » au Fonds régional d’art contemporain des Pays de la Loire, à Carquefou, présente des dessins, sculptures et installations de Raphaël Ilias et Julien Laforge réalisés entre le Mexique et les Pays de la Loire.

Raphaël Ilias et Julien Laforge explorent l’écart entre deux territoires

L’exposition est le fruit d’un aller-retour effectué par Raphaël Ilias et Julien Laforge entre le Yucatán et les Pays de la Loire : choisis pour participer à un échange artistique entre ces deux régions, les deux plasticiens furent accueillis en résidence pendant trois mois début 2016 à la Cúpula, un centre culturel situé dans la ville mexicaine de Mérida. De retour en France, ils présentent un corpus d’œuvres qui résultent autant de leur séjour sud-américain que du temps qui s’est écoulé depuis celui-ci.

L’enjeu de l’exposition est d’explorer la façon dont on peut rendre compte à la fois d’un territoire et de ses caractéristiques, de sa rencontre avec lui et de son éloignement : comment « tenir l’écart » ? Les œuvres de Raphaël Ilias et Julien Laforge entendent rendre sensible au visiteur l’absence du territoire qu’elles reflètent à travers une série d’écarts et de déplacements qui créent un espace imaginaire.

Du Yucatán aux Pays de la Loire : Tenir l’écart

Les œuvres de Julien Laforge, inscrites dans son étude des environnements de travail et des gestes qui s’y développent, montrent cependant les obstacles particuliers auxquels l’artiste s’est heurté au Mexique, où des entreprises et exploitations agricoles aux pratiques douteuses redoutaient une publicité négative.

Ainsi la sculpture Ring del quotidiano, inspirée des procédés cartographiques utilisés pour la prospection minière, évoque une exploitation implantée au Mexique et en Afrique subsaharienne. Les dessins au graphite sur plâtre intitulés Surtidos rappellent que l’unique industrie locale et familiale encore en activité produit des gâteaux à base de maïs vendus à chaque coin de rue. Autant de mises en lumière de réalités qui d’ordinaire sont laissées dans l’ombre.

Les réalisations de Raphaël Ilias à Mérida poursuivent son exploration des rapports entre phénomène sonore et espace. L’installation Disponer el viento, composée de 396 haricots plats qui, une fois séchés par le soleil, produisent un son de crécelle. Fixés à des fils de pêche mus par des moteurs électriques, ils évoquent les sons naturels du Yucatán transportés dans l’espace d’exposition. Ainsi se manifeste l’écart entre les œuvres et leur contexte de création, un écart que le visiteur est invité à parcourir à sa façon.

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