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Tenir, debout

"Tenir, debout" envisage l’oeuvre comme affirmation d’une position ou d’une stature: d’une résistance. L’art met le monde à distance, révèle le réel dans une forme de surgissement, de rencontre.

Information

  • @2010
  • 22-912241-19-7
  • \24€
  • E175
  • Zoui
  • 4français
  • }158 L - 214 H

Présentation
Dominique Riquet, Richard Monnier, Claude Cattelain, Emmanuelle Delapierre, Marie-Claire Sellier, Régis Perray, Albert Clermont, Yazid Oulab, Samuel Buckman, Emmanuel Saulnier, Catherine Strasser, Jean-Christophe Bailly, Jean-Luc Nancy, Albanne Gellé, Sidi Mohammed Barkat
Tenir, debout

« Tenir, debout (notez bien la virgule !) » par Dominique Riquet
Depuis l’aube des temps, c’est le défi posé à l’homme qui, au bout d’une longue évolution, fit sa singularité. La verticalité n’est-elle pas finalement quasiment une propriété exclusive de l’humanité?

Et l’art dans tout cela? Tenir, debout c’est d’abord pour l’existence intrinsèque de l’oeuvre tenir tout court. On peut dire d’une oeuvre d’art «qu’elle tient». Constatation? Compliment? En tout cas préalable indispensable car si elle ne tient pas alors…

Elle se tient aussi face à son spectateur. Dialogue de deux «verticalités», échange à égalité entre deux essences qui se tiennent face à face.

On a coutume de dire que l’existence de l’oeuvre ne se fait que par rapport au regard qui l’identifie et lui donne une réalité autre, on peut dire aussi que celui qui est posé face à l’oeuvre y trouve en quelque sorte une interrogation sur sa propre existence et une «revisitation» de son essence.

Enfin l’oeuvre se tient face au monde et à la réalité. Elle peut soit lui tourner le dos, soit l’affronter mais c’est toujours un échange où l’art décrit, dénonce, illustre, fait exploser le réel avec un temps et une dimension différente.

Vaste projet donc que le programme d’une exposition qui elle aussi devra «tenir, debout».

Il s’agit de présenter, d’expliquer, d’illustrer ce qui demeurera finalement pour toute oeuvre humaine une ambition suprême.

Merci à Emmanuelle Delapierre, Marie-Claire Sellier et toute l’équipe du musée des Beaux-Arts de Valenciennes, d’avoir posé un si vaste dessein et de se frotter (et de nous frotter aussi, devrais-je dire) à un ambitieux projet.