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Témoin et moi-même

10 Sep - 30 Oct 2004

Artiste myope, elle vit entre deux mondes, le sien, celui du flou et le monde des autres, réel dit-on, celui de la netteté. Ses peintures, photographies et sculptures interrogent ainsi la perception et la notion de réalisme. Un jeu des sept erreurs pour remettre en cause l’idée selon laquelle ce qui existe est telle qu’on le voit.

Communiqué de presse
Lotta Hannerz
Témoin et moi-même

Lotta Hannerz, jeune artiste suédoise de 35 ans est myope, très myope et depuis son enfance voit deux mondes, celui du flou et celui du précis. Très vite, elle a compris que regarder et voir étaient deux concepts différents. Le flou est sa réalité, le précis c’est la réalité des autres mais elle peut y accéder.
De là se pose pour Lotta la question du réalisme. Ainsi, dans son double autoportrait avec et sans ses lunettes, elle se et nous demande quelle est l’image la plus ressemblante, de qui et pour qui ?
À jouer avec ces questions, elle s’est amusée — car son travail est plein d’humour — à interroger notre perception en produisant d’étranges sculptures, des personnages résolument réalistes si ce n’est que leur taille, leur attitude ou la situation dans laquelle elle les installe, s’éloignent plus ou moins sensiblement du vrai.
«Mes idées naissent dans l’espace entre ce que je vois et ce que je pense que je vois. Même si l’erreur d’interprétation ne dure qu’un instant. Ce qui m’intéresse c’est d’essayer d’enregistrer cela, d’évaluer le changement entre les deux situations, une sorte de mesure intraordinaire, tellement humaine».
Lotta Hannerz

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