ART | EXPO

Tchernobyl on tour

13 Sep - 11 Nov 2012
Vernissage le 12 Sep 2012

Elena Costelian travaille sur l'histoire récente, celle dont on ne sait pas encore quoi penser, empreinte d'enjeux qui dépassent l'échelle individuelle, elle construit des installations sur un mode réaliste, créant un choc et donnant l’impression d’être spectateur d’un monde qui ne tourne pas rond.

Elena Costelian
Tchernobyl on tour

«Tchernobyl on tour» d’Elena Costelian et «…et s’en aller» de Chourouk Hriech sont deux expositions individuelles qui s’interrogent mutuellement, bien au-delà de leur présentation commune à la Kunsthalle. Ce sont des expositions qui rencontrent l’histoire, la petite et la grande, qui la lient à la création contemporaine et en font leur raison, leur complice.
Les deux artistes ont quelques points communs: deux femmes passionnées, volontaires et déterminées, d’une même génération de racines étrangères. Les deux expositions partagent également quelques thèmes: l’histoire, la mise en scène, la sincérité.
Mais, c’est avant tout d’une intuition de Sandrine Wymann qu’est né le désir de les rapprocher.

Les deux expressions d’Elena Costelian et de Chourouk Hriech, si éloignées soient-elles, fonctionnent ensemble comme des révélateurs qui nous ramènent à la complexité de la nature humaine et de ses humeurs. Du chaos à l’échappée, «Tchernobyl on tour» et «…et s’en aller», sont deux lectures du monde sincères et attentives.

Elena Costelian est née en 1979 à Curtea de Arges en Roumanie. Diplômée des Beaux Arts de Nantes en 2002 et des Arts décoratifs de Strasbourg en 2007, elle vit et travaille en France où, entre installation, performance théâtralisée et scénographie, elle s’attache aux lieux chargés d’histoire comme support de réflexion à son travail. L’idée de retour sur ces lieux n’est pas sans lien avec l’expérience de l’exil. Particulièrement sensible au rapport entre mémoire collective et individuelle, elle se penche non seulement sur des lieux disparus ou mis en parenthèse mais aussi sur des lieux en devenir. Ces installations affichent une forte théâtralité et créent le choc. On ne traverse pas innocemment une Å“uvre d’Elena Costelian, elle déstabilise, perturbe nos repères, et peut provoquer la gêne et le malaise face à cette vision d’un monde qui ne tourne pas rond.

En 2009, elle monte Transit, sa première œuvre d’envergure présentée au festival Première au Théâtre au Maillon de Strasbourg. La pièce mêle installation, performance et théâtre et est diffusée sur Arte en octobre 2009. En 2012, autour d’un projet photographique et sonore, Elena Costelian a initié avec Julie Meyer, «Sail the world project», une traversée de l’Atlantique à la voile.

La suite de «Tchernobyl on tour» sera présentée en 2013 au Center for Book Arts à New York.

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