ART | EXPO

Takashi Murakami Paints Self-Portraits

15 Sep - 17 Oct 2009
Vernissage le 12 Sep 2009

Inspiré de la culture manga et kawaï (mignon), le monde de l'artiste japonais Takashi Murakami est peuplé de personnages subversifs, monstrueux ou charmants, descendants facétieux des mythes passés.

Takashi Murakami
Takashi Murakami Paints Self-Portraits

La Galerie Emmanuel Perrotin présente l’ensemble le plus important d’oeuvres inédites de Takashi Murakami, du 15 septembre au 17 octobre 2009, dans ses deux espaces à Paris. L’exposition Takashi Murakami Paints Self-Portraits réunit simultanément dix-sept peintures dont trois monumentales, cinq sculptures et deux films.

La nouvelle série de tondos – format rond – Chrysanthèmes est une citation du peintre japonais du XVIIe siècle, Ogata Kôrin dont les motifs de chrysanthèmes blancs ont profondément marqué Murakami. Les fleurs se découpent sur des fonds à la feuille d’or ou de platine dans la plus pure tradition japonaise. La préciosité des matériaux et du format utilisés contraste délicatement avec la fragilité des plantes éphémères.

Il rend également hommage à un autre artiste majeur: Andy Warhol, dans une série de tondos aux fleurs acidulées sur fond d’or ou de platine.

Pour la première fois, un ensemble d’autoportraits montre Murakami accompagné de ses créatures fétiches, notamment son alter ego Mr. Dob à la personnalité ambivalente, tantôt aimable, tantôt féroce après avoir ingurgité des «champignons hallucinogènes».

Dans le grand tableau Hiropon, Me, And My Lonesome Cowboy (2009), Murakami est entouré de ses fameux personnages subversifs. Enfin, il apparaît aux côtés de Kaikai et Kiki flottant ensemble au milieu de ses célèbres motifs de fleurs souriantes ou parmi de multiples visages de l’artiste dans une oeuvre immense de 3m x 6m intitulée Hustle’n’Punch By Kaikai And Kiki (2009), jouant sur les ressorts de la représentation de l’artiste contemporain et sa mystification.

Le tableau monumental intitulé Planet of Ecology: The Earth (2008-2009) traduit, de manière provocatrice et presque naïve, les préoccupations de l’artiste pour la Nature et ses cycles. D’ailleurs, le pouvoir du « poop » constitue l’une des découvertes essentielles de Kaikai et Kiki dans un précédent film d’animation Planting the Seeds (2007).

Murakami prolonge sa collaboration avec Kanye West pour le clip Good morning extrait de l’album Graduation dont il a réalisé la couverture, par la métamorphose de cette icône du rap américain en quatre sculptures Kanye Bear (2009) recouvertes d’or, de platine, en bronze ou coloré.

Docteur en peinture Nihonga de l’Université des Arts de Tokyo, Murakami développe un style unique et une oeuvre protéiforme aux techniques les plus modernes associées à la précision et la virtuosité de l’art traditionnel japonais, celui de l’estampe ukiyo-e (monde flottant) en particulier.

Inspiré de la culture manga et kawaï (mignon), son monde irrésistible est peuplé de personnages monstrueux ou charmants, descendants facétieux des mythes passés.

L’esthétique Superflat, qu’il a théorisée en 2001, tente de brouiller les frontières entre art populaire et grand art. L’absence de perspective, la bi-dimensionnalité de l’art ancien s’infiltrent sur tous les supports, peinture, sculpture, wallpaper, films d’animation, accessoires.

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Takashi Murakami Paints Self-Portraits

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