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Suzanna Pejoska

05 Juin - 27 Juin 2008

Suzanna Pejoska réintroduit l’abstraction en peinture, s’émancipe de l’objet pour produire des oeuvres autonomes qui ne renvoient qu’à elles-mêmes.

Communiqué de presse
Suzanna Pejoska
Suzanna Pejoska

On ne peut regarder un tableau de Suzanna Pejoska sans s’interroger sur l’abstraction en peinture. Si abstraire signifie, choisir, transformer, séparer mais aussi relier et réunir, alors il y a, chez elle, une singulière aptitude à ce travail. Oui, la couleur, le rectangle, le carré, sont des abstractions, c’est à dire des formes qui s’émancipent de l’objet.
On croit s’éloigner du réel. A la vérité, on y retourne n’étant séparé de rien que la toile imite, reproduit ou réitère. Chaque tableau ne renvoie qu’à lui-même, comme si l’artiste dessinait une échelle de sons, une gamme.

Est-on plus avancé quand on sait que ces fonds monochromes sont composés de plusieurs strates ou que la première couche comporte des pigments purs et de la poudre de kaolin ? Cette croûte de blanc, est-ce du sable, du sel ou de la neige ? Et ce rouge en haillons ? Et ce noir carmin qui tombe comme un rideau ? Et ce grenat, jaloux du bleu, qui s’effrange et frissonne de tous ses plis ?

Je crois deviner que Suzanna Pejoska pince, tord ou tresse plusieurs cordes, et que le tableau est une harpe mais cela, c’est son secret. Qui n’a pas de secret n’a pas d’âmes, et l’artiste en a mille.

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