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Sur une idée de Veit Stratmann. Rond-point au Mammouth

Art et espace public. Une réflexion menée par une vingtaine d’artistes à l’initiative de Veit Stratmann, suite à sa propre expérience de résidence dans un lieu ne disposant pas d’espace public, donc de visibilité pour une intervention artistique « classique ». Un livre qui se veut l’acte créatif de l’artiste, et une réponse à cette impossibilité matérielle de créer dans un espace qui ne s’y prête pas.

— Auteurs : sur une idée de Veit Stratmann : Guy et Denis Chevalier, Igor Antic, Ricardo Basbaum, Andrea Blum, Franck David, Domènec, Peter Downsbrough, Jorge Emanuel, Livia Flores, Rana Haddad, Pierre Hage Boutros, Véronique Joumard, Jozef Legrand, Fernando José Pereira, Bernhard Rüdiger, Jean-Michel Sanejouand, Stalker (Francesco Careri), Carmelo Zagari
— Éditeur : PPT (Ploum ploum tralala), Paris
— Collection : Elastic
— Année : 2003
— Format : 21 x 15 cm
— Illustrations : nombreuses, en noir et blanc
— Pages : 146
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-9517606-1-2
— Prix : 13 €

Présentation
Veit Stratmann développe depuis une quinzaine d’années une œuvre plastique singulière qui prend le risque de l’espace de l’espace public. Invité en résidence d’artiste à Boulazac, ville « nouvelle » de l’agglomération de Périgueux (Sud-Ouest de la France), il se retrouve coincé entre zones commerciales et voies de transit routier. De cette ville péri-urbaine imaginée a l’échelle des déplacements automobiles, il fait le constat amer que tout y est planifié pour entretenir la continuité du flux.

Plutôt que d’envisager un quelconque dispositif plastique, il ose ne rien produire in situ préférant initier un débat (et un livre) selon le postulat qu’il formule ainsi : « assumer le rôle de spectateur face a une œuvre d’art dépend en grande partie de la possibilité de choisir sa distance avec le dispositif regardé ».

Le livre est envisagé dans la continuité de ses préoccupations plastiques ; face aux promesses d’héroïsme, au confort des certitudes ou gestes rassurants, Veit Stratmann stimule la prise de distance, le risque de la confrontation et la pluralité des points de vue. Aspirant ainsi a tester le sentiment éprouvé — sur les circonstances qui font du passant un « spectateur de l’art » dans l’espace public — il confronte son questionnement à une vingtaine d’artistes. L’édition prend corps à partir des réactions à cet appel d’idées, prolongées d’un jeu de questions-réponses qui articulent les pages selon des parcours de traverses.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions PPT)