DANSE | SPECTACLE

Sur les frontières. El Djoudour (Les Racines)

18 Avr - 20 Avr 2013
Vernissage le 18 Avr 2013

El Djoudour (mot qui signifie les racines) est le cahier d’un retour au pays natal. Chorégraphe franco-algérien, Abou Lagraa revendique un positionnement artistique au carrefour des civilisations occidentale et orientale. Issue d’un compagnonnage entre sa propre compagnie française et le Ballet Contemporain d’Alger, la pièce interroge la place du corps dans la culture musulmane. Un corps à la fois désiré et adulé, mutilé et sacrifié.

Abou Lagraa
Sur les frontières.
El Djoudour (Les Racines)

El Djoudour, mot qui signifie les racines, est d’abord le cahier d’un retour au pays natal.

Né et formé en France, chorégraphe contemporain ouvert à tous les styles, Abou Lagraa a souhaité revenir aux sources de son parcours intime, dans cette terre d’Algérie dont est originaire sa famille. Il y a retrouvé une culture arabomusulmane basée sur l’entraide, la générosité, et des rituels de vie où le corps -objet de désir, de sacralisation ou de rejet– est omniprésent.
De ses retrouvailles avec une civilisation qui l’a nourri, il a créé cette pièce traversée d’émotions et accompagnée de chants sacrés, choisie pour ouvrir les manifestations de Marseille Provence 2013.

Après Nya en 2010, récompensé par le Grand Prix de la critique, voici une pierre de plus apportée à l’édification de ce pont culturel méditerranéen franco-algérien auquel Abou Lagraa se consacre depuis 2010.
C’est aussi, pour cet artiste entre deux rives, l’occasion de s’interroger sur la place de l’individu et son désir de liberté, au sein de sociétés de plus en plus métissées. Ancrées dans le passé, mais tournées vers le futur.
(Isabelle Calabre)

Chorégraphie, scénographie et direction artistique: Abou Lagraa
Assistante artistique, responsable pédagogique: Nawal Ait Benalla-Lagraa
Lumières: Nicolas Faucheux
Costumes Philippe Guilet
Musique: Olivier Innocenti
Chants: Houria Aïchi
Avec 14 danseurs (distribution en cours)

Repères biographiques
Né à Annonay, Abou Lagraa y débute la danse à 16 ans avant d’entrer au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon. Il entame sa carrière de danseur interprète au S.O.A.P Dance Theater Frankfurt (Allemagne) auprès de Ruy Horta dont il devient l’assistant sur un projet au Gulbenkian de Lisbonne (Portugal). En 1997, il travaille avec Robert Poole, Denis Plassard et Lionel Hoche et obtient l’année suivante le deuxième prix d’interprétation au Concours International de Danse Contemporaine de Paris. En 2009, l’International Movimentos Dance Prize décerne à Abou Lagraa le Prix du Meilleur Danseur International 2009.

C’est en 1997 qu’il fonde sa compagnie La Baraka. Dès sa première création, il est programmé à la Biennale de la Danse de Lyon, pour laquelle il réalise deux défilés (1998 et 2000). Avec La Baraka, il crée douze pièces qui ont largement tourné sur les scènes nationales et européennes mais aussi aux États-Unis, en Algérie, en Tunisie et en Indonésie. Régulièrement sollicité pour des commandes de création, Abou Lagraa crée Fly, Fly en 2001 pour le Centre chorégraphique national -Ballet de Lorraine, qu’il remonte pour l’ABC Dance Company de St Pölten (Autriche). En 2003, il crée une pièce pour les étudiants de deuxième année du Centre national de danse contemporaine d’Angers, puis en 2007 pour les élèves de la Hochschule de Francfort (Allemagne) et les élèves du Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis (Tunisie).

En 2006, le Ballet de l’Opéra national de Paris lui commande une création, Le Souffle du Temps, pour 21 danseurs dont 3 étoiles (Marie Agnès Gillot, Manuel Legris, Wilfried Romoli).

Après quatre années en tant qu’artiste associé à la Scène nationale Bonlieu d’Annecy où la compagnie La Baraka était en résidence, Abou Lagraa et sa compagnie sont accueillis en résidence de production aux Gémeaux/Sceaux/Scène Nationale de 2009 à 2011.

Depuis 2008, Abou Lagraa et la compagnie La Baraka travaillent à l’élaboration d’un Pont Culturel Méditerranéen, en collaboration avec le Ministère de la Culture algérien: projet algéro-français de coopération pour le développement d’échanges artistiques en faveur de la danse. Dans ce cadre, il se voit confier dès 2009 la chorégraphie de la cérémonie de clôture du deuxième Festival Panafricain d’Alger. Le projet se concrétise dès 2010 avec la mise en place d’un programme de formation, de création et d’échanges entre les deux pays. En 2010, il crée le Ballet Contemporain d’Alger, sous la responsabilité pédagogique de Nawal Ait Benalla-Lagraa avec une première pièce Nya, qui obtient en 2011 le titre de «Meilleur chorégraphie de l’année» par le Grand Prix de la Critique.

Informations
20h30
Salle Jean Vilar

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