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Stunts, Jumps and Burning up

22 Sep - 21 Oct 2006

Cette nouvelle série d’œuvres est une enquête dans le monde à haut risque et plein de sensations fortes, qu’est celui de la moto, de l’AV8 et des cascades d’Enduro. Ce monde suscite une fascination récente mais répandue dans la culture des banlieues américaines.

Janine Gordon
Stunts, Jumps and Burning up

Janine Gordon est une artiste à part. Dans les années 90, elle a exploré, à travers des expériences limites, différentes subcultures telles que le rap, le graffiti ou la musique punk rock. Elle puise son inspiration dans le sexe, la drogue et la musique. Dans sa pratique artistique, elle aime travailler différents médias comme la photographie, la peinture ou la musique, en explorant les frontières sociales, politiques et créatives.

Cette nouvelle série d’œuvres est une enquête dans le monde à haut risque et plein de sensations fortes, qu’est celui de la moto, de l’AV8 et des cascades d’Enduro. Ce monde suscite une fascination récente mais répandue dans la culture des banlieues américaines. Il a également été incorporé à la culture hip-hop urbaine, par exemple dans les clips musicaux des artistes tels que DMX, Lil’Kim et Jadakiss.

«The Real Deal», 2005 («l’Authentique») est un paradigme pour la série entière, car ce que représente finalement Janine Gordon, c’est un monde réel dans lequel on a renoncé à la peur, et l’artiste entre dans ce monde en renonçant elle-même à la peur. Le grain à la surface des clichés semble leur donner un caractère éphémère. Les tirages sont tirés à l’aide du processus traditionnel du 35mm, l’artiste s’engage en fin de compte dans une « fin de partie » présentée comme une «belle image».

Dans la série de photographies des dérapages de motos, Janine Gordon représente un sens sublime de la sérénité. Elle capture un moment de silence parmi le dangereux et frénétique chaos. Parfois, la fumée qui monte depuis les pneus brûlants recouvre la surface de la photographie, laissant l’événement même à peine visible. En capturant des « wheelies » (« roues arrière » et « roues avant ») et des « burners » (les dérapages brûlant les pneus), des Av8s et des sauts d’Enduro, Janine Gordon rencontre souvent elle aussi l’enthousiasme de ces sports. Ce n’est que grâce à l’aide d’un petit noyau au sein de cette culture qu’elle a pu avoir accès à leur arène.

«Que ce soit la mode, les sports, ou tout simplement l’attitude qui attire les gens vers ce sport extrêmement populaire mais mortellement dangereux, il n’existe qu’une milliseconde pour prendre une photo, et PAF ! l’expérience est bien vite dissipée. Pourvu que l’instant soit sur l’épreuve!» explique Janine Gordon. Le déclic de l’appareil peut capturer ou bien la passion du moment comme dans «Dusty Wheelie» («Wheelie poussiéreuse»), ou l’inquiétante fumée d’un dérapage comme dans «The Headless Horseman» («Le cavalier sans tête»). Il peut également peindre des impossibilités métaphysiques comme dans «Stay Up» («Rester en l’air») et «Dirt Bike Bliss» («Le bonheur absolu de l’Enduro») où la moto semble être en hyper-suspension.

Ces photographies ont été prises lors d’événements impromptus, lors de concours organisés dans les banlieues mais également de façon sauvage dans les rues peu fréquentées de Brooklyn à New York où habite l’artiste.

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