ART | EXPO

Structure du silence

12 Fév - 27 Mar 2021
Vernissage le 12 Fév 2021

L’exposition « Structure du silence » à l’espace Marais de la galerie Denise René, rassemble plus de vingt artistes représentatifs de l’abstraction géométrique et cinétique. Sobres et minimalistes, les œuvres déclinent des figures simples en noir et blanc, pour stimuler ou tromper l’œil.

La galerie Denise René réunit des œuvres historiques et contemporaines de l’abstraction géométrique. Le titre « Structure du silence » fait référence à une série de tableaux de la peintre française Aurélie Nemours (1910-2007). Ses œuvres sont entourées des peintures, sculptures, mobiles et reliefs de plus d’une vingtaine d’artistes présentés par Domitille d’Orgeval : Yacoov Agam, Geneviève Claisse, Carlos Cruz-Diez, Jesús-Rafael Soto, Christian Megert, Henryk Stazewski, Marino di Teana, Victor Vasarely, Anne Blanchet, Gun Gordillo, Youri Jeltov, Vera Molnar, Mehdi Moutashar, Elias Crespin, Hans Kooi, Kujasalo, Knopp Ferro, Emanuela Fiorelli, Pe Lang, Macaparana, Etienne Rey, Santiago Torres et Wolfram Ullrich.

« Structure du silence » : le minimalisme de l’abstraction

Les œuvres présentées dans l’exposition « Structure du silence » ont en commun une esthétique sobre et épurée, faite de formes simples, de figures géométriques, et de couleurs réduites au noir et blanc. Aurélie Nemours visait en effet une expression artistique forte à travers des moyens plastiques minimalistes. Ses tableaux se composent ainsi de figures en noir et blanc, faites de carrés disposés sur un repère orthogonal selon une logique arithmétique.

Jesús-Rafael Soto, pionnier du cinétisme, a également fait le choix de limiter sa grammaire visuelle à quelques carrés sombres. Sa série des Carrés vibrants présentent ainsi, sur fond noir, deux carrés par toile afin d’explorer les potentialités visuelles de leurs déclinaisons. Cet ascétisme est poussé jusqu’à l’extrême dans les créations monochromes de Henryk Stazewski, dans lesquelles une forme abstraite se détache en relief d’un fond blanc. Couleur, forme et fond ne font alors plus qu’un.

« Structure du silence » : stimuler et dérouter le regard

Le minimalisme de l’abstraction géométrique et cinétique engagent à une expérience visuelle vive et resserrée. « Agresser la rétine, n’est-ce pas la faire effectivement vibrer ? Or, le contraste maximum, c’est blanc et noir », explique le peintre Victor Vasarely. La perception et l’illusion d’optique sont ainsi au cÅ“ur de nombreuses Å“uvres présentées dans l’exposition « Structure du silence ».

Dans Orbit noir (2018), de Wolfram Ullrich, deux reliefs circulaires flottent dans un espace faussement profond. Selon l’angle de vue, l’œuvre change et fait douter le spectateur de ce qu’il voit. Elias Crespin parvient à un semblable déroutement visuel dans son mobile électrocinétique Cuadrado Flexionante Negro (2020), composé d’un alignement de tubes métalliques noirs, qui ondulent. Paraissant suspendue dans le vide, la création hypnose celui qui la contemple.

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