ART | EXPO

Stranger than paradise

06 Mai - 05 Juin 2011
Vernissage le 06 Mai 2011

Avec "Stranger than Paradise", Yang Jiechang croise la figure de l’animal, le paysage et le son pour créer l’allégorie d’un monde global oscillant entre contrôle et instabilité.

Communiqué de presse
Yang Jiechang
Stranger than paradise

Dans les oeuvres de Yang Jiechang –qu’il s’agisse d’une peinture, d’un dessin à l’encre, d’une sculpture, d’un collage ou d’une performance filmée– l’esthétique et la pensée traditionnelles chinoises s’unissent avec force à la créativité contemporaine.

Formé à l’art de la calligraphie (Institut d’art populaire de Foshan) et à la peinture chinoise (Académie des beaux-arts de Canton), Yang Jiechang a également bénéficié d’un long apprentissage du bouddhisme zen et du taoïsme.

En 1989, il participe à l’exposition désormais célèbre « Les Magiciens de la terre » au Centre Georges Pompidou à Paris et s’installe définitivement en Europe. À partir de ce moment et jusqu’au début des années 2000, il développe une oeuvre introspective puisant à la fois dans la tradition artistique chinoise et les mutations culturelles contemporaines.

Vient ensuite une période de création au cours de laquelle Yang Jiechang s’attache à questionner aussi bien les événements sociaux et politiques des sociétés actuelles que ceux de sa propre vie d’artiste oeuvrant entre Europe et Asie.

L’exposition « Stranger than Paradise » s’inscrit dans cette perspective exploratrice et interrogative de notre monde globalisé. Les trois oeuvres présentées, dont deux ont été spécifiquement produites à cette occasion, questionnent les notions de contrôle et d’instabilité qui régissent nos systèmes collectifs de vie.

Par ailleurs, chaque pièce convoque l’esthétique et la culture traditionnelle chinoise via l’utilisation d’une technique (céramique, peinture sur soie) ou d’un élément singulier (gong en bronze).

L’installation Stranger than paradise, Mountain Top (2011) présentée dans l’espace d’exposition principal est constituée de 200 sculptures en céramique placées sur des socles de hauteurs différentes et qui représentent des animaux dans une posture d’accouplement. Chaque duo associe des espèces différentes (par exemple un éléphant et un tigre, une cigogne et un puma, un loup et un singe) bravant ainsi les singularités et incongruités physiques.

Articulée à ce paysage sculptural, une vidéo intitulée Gong… (2011) montre l’artiste filmé en train de heurter un gong en bronze avec sa tête. Chaque impact provoque un son se dispersant dans l’espace d’exposition. Chaque impact provoque également le tremblement de l’image. Le visiteur, poursuivi par ces vibrations visuelles et sonores, devient la cible des coups.

Enfin, dans une des salles du centre d’art, les scènes animalières précédemment évoquées –métaphores des différences, mutations, confusions, identités symptomatiques du monde d’aujourd’hui– investissent cette fois-ci la surface de panneaux de peinture à l’encre sur soie qui composent l’oeuvre Stranger than Paradise 1 (2011).

Le jeudi 12 mai 2011, avec la complicité de Yang Jiechang, La Criée organise un événement intitulé «Gong…». Cette soirée est construite autour de la performance Waving Basket: Eurasia Versus Paradise conçue par l’artiste. Il s’agit, pour deux équipes de jeunes –Eurasia et Paradise– de s’affronter lors de mini match de basket au cours desquels la stabilité et la dextérité des joueurs sont mises à rude épreuve.

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