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Stracci

16 Déc - 20 Fév 2006
Vernissage le 16 Déc 2005

Photos de chiffons et autres déchets comme symbole du caractère éphémère des choses, par nature ou par l’utilisation que l’homme civilisé en fait. La disparition du désir et la quête unique du plaisir, de la consommation.

Communiqué de presse

Stefano Bianchi

Stracci


L’objet est reconnaissable avec ses tâches, ses usures ; morceau de tissus sale et quotidien.
Mais la composition des lignes, des couleurs surprend par son équilibre, et on s’attarde à regarder plus longuement les textures et les matières, entraîné dans un univers étrange.

Parallèlement à son travail artistique, Stefano Bianchi photographie des accessoires pour les magazines de mode. A travers ses photographies de serpillières, il nous donne, avec humour, une vision de ce monde éphémère, où prime l’apparence et la survalorisation de «soi» par l’achat de vêtements de luxe.
Chiffons, déchets, restes tombés au sol deviennent des symboles de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort. Sorte de vanité du monde moderne, ils nous interrogent sur notre attachement aux choses matérielles, aux belles images.

Les tissus empilés les uns sur les autres, par strates, par couches, laissent apparaître une surface à la limite de l’abstrait, où la dualité fond forme disparaît peu à peu, happant le regard ; un assemblage hétéroclite tenant autant de l’installation que de la peinture. Evoquant les espaces colorés de Mark Rothko, les lacérations de
Lucio Fontana, la gestualité spontanée d’Alberto Burri, Stefano Bianchi compose une série de photographies entre réel et abstraction, de grands formats qui proposent un agencement de formes et de matières dévolu à la contemplation.

Stefano Bianchi travaille au sol, étalant chiffons et serpillières les uns sur les autres. Puis par un système d’éclairage complexe, il nous révèle la matière de ces objets, travaillant sur les volumes, les trames et les plis, les sculptant à l’image de véritable drapé. On distingue, alors, au bord, une fine ligne d’ombre. C’est elle qui donne de la profondeur à la matière empilée, établissant une distance par rapport à une froide reproduction d’objet.

Figés, hors du temps, chiffons et serpillières nous font face, vibrant. Ils semblent encore bouger, tel des anamorphoses, évoluer dans l’ombre.
On se laisse alors prendre par la couleur et les formes, comme si on entrait dans un monde de pures sensations. Il ne s’agit plus de chercher une image, mais de contempler une surface mystérieuse et poétique.
Affichée au mur, dans une frontalité qui rappelle la forme tableau, la serpillière devient oeuvre d’art.

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