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Storyline

17 Mai - 05 Juil 2008
Vernissage le 17 Mai 2008

La Galerie Susan Nielsen réunit les dessins de sept artistes, du Danemark, Finlande et Norvège. L’univers de "Storyline" est un monde d’aventures, de contes et de légendes, de mythes et de voyages, qu’il s’agisse de voyages intérieurs ou jusqu’au bout du monde. Les œuvres exposées s’expriment chacune de leur voix propre, mais toutes parlent de transformation, physique ou psychologique, subtile ou radicale.

Communiqué de presse
Storyline
Tiril Schrøder, Morten Schelde, Cathrine Raben Davidsen, Vibe Bredahl, Julie Nord, Marianna Uutinen et Christina Hamre

La Galerie Susan Nielsen présente du 17 mai au 5 juillet 2008 « Storyline » avec vernissage le samedi 17 mai de 17h à`21h. Cette exposition collective réunit le travail de sept artistes, du Danemark, Finlande et Norvège, qui chacun à sa manière interrogent les notions de narration et de transformation. L’élément narratif, où des bribes d’histoires ne sont pas tant racontées que suggérées, découle des techniques du dessin. L’exposition met également l’accent sur la diversité des pratiques qu’il recoupe et dans ce contexte le dessin doit être considéré dans un sens large. Ainsi chacune des œuvres propose une approche différente et nombre de travaux présentés procèdent de l’emploi de techniques mixtes.
 
Aujourd’hui, dans les pays du Nord les pratiques du dessin tiennent le devant de la scène de l’art contemporain. Narration et transformation y sont des notions récurrentes. L’exposition « Storyline » organisée à la Galerie Susan Nielsen souhaite attirer l’attention sur ce lien entre l’histoire et la ligne, et espère ainsi offrir au public un aperçu d’une des multiples facettes de l’art contemporain nordique.
 
L’univers de « Storyline » est un monde d’aventures, de contes et de légendes, de mythes et de voyages, qu’il s’agisse de voyages intérieurs ou jusqu’au bout du monde. Les œuvres exposées s’expriment chacune de leur voix propre, mais toutes parlent de transformation, physique ou psychologique, subtile ou radicale. Ainsi l’expérience du changement peut être considérée comme un voyage, au sens propre comme au figuré ; comme un pas vers l’inconnu, un voyage initiatique, un rite de passage, ou encore une échappée vers le monde de l’autre côté du miroir.
 
Dans ’Little Friends at the Fringe’ de Julie Nord, une fillette s’éloigne d’une maison située au milieu des bois en tenant par la main d’étranges petites créatures. À première vue, il ne s’agit que d’une petite fille se promenant, ses poupées à la main ; mais en y regardant de plus près, ses yeux sont figés en un regard vide, elle paraît somnambule. Une plus grande attention permet également de remarquer que les jouets ou créatures semblent la mener par la main, l’éloignant du cocon protecteur qu’est la maison familiale. La séparant ainsi de son enfance, ils la conduisent vers un monde trouble. De subtiles références à la puberté et à la sexualité paraissent confirmer cette impression. Le voyage de l’enfance à l’age adulte est un chemin semé d’embûches et de tentations durant lequel la jeune fille doit périr pour que la femme puisse apparaître.

Les dangers liés au voyage sont également au coeur de ’Shipwerck’ de Tiril Schrøder, dans lequel la juxtaposition de diverses techniques contribue à l’élaboration de la narration. Un navire évoquant une caravelle ou encore un bateau de pirate a chaviré en pleine mer, et alors que le bateau garde les caractéristiques du dessin, la mer environnante est exécutée dans un style très différent. Cette association permet le développement de plusieurs niveaux de narration sur un même plan, comme si cela entraînait le spectateur dans des mondes parallèles. D’étranges ramifications noires pénètrent l’espace pictural et s’étendent autour du vaisseau, une autre tache noire se répand sur la surface, près du bateau. D’un medium différent, elles semblent appartenir à une autre dimension depuis laquelle elles envahissent l’image telles les tentacules d’un monstre fantastique.

Le  voyage et son potentiel de transformation sont également à l’origine de la réflexion de Morten Schelde. Sa contribution à l’exposition est tirée de la série ’The Great Fiction of Science’ réalisée suivant un voyage en mer avec l’expédition scientifique ’Galathea 3’. ’The Lab’ représente l’endroit même où la ’fiction’ ou les hypothèses peuvent être transformées en ’science’ ou en connaissance. Mais Schelde questionne simultanément la perception des vérités scientifiques en superposant différentes strates de photographie – un marqueur du réel, et de dessin – un indicateur de fiction, en brouillant les repères de la réalité, ou de ce que l’on perçoit comme tel.

Certaines oeuvres jouent avec le concept général d’identité et plus particulièrement d’identité sexuelle, féminine ou masculine, intimement liée au processus de transformation. On retrouve le questionnement identitaire dans l’œuvre de tous les artistes exposés, et de façon très différente.
Chez Christina Hamre, dans ’Talent’, une créature rose est immobilisée en position de combat, prête à frapper, éclater ou, d’une manière ou d’une autre, à produire une explosion de nature indéterminée. ’Qu’est-ce que le talent, et peut-il être la base d’une identité possible ?’ est une des questions que semble soulever l’œuvre. Dans ’Riding Toward the Sun, with the Sun in the Back’ un cavalier se déplace de la droite vers la gauche, a contrario de la tradition visuelle occidentale. Cette petite astuce, apparemment insignifiante, perturbe l’ensemble de l’espace pictural. L’impression de malaise est renforcée par le fait qu’il semble y avoir la présence simultanée de deux soleils, l’un d’eux étant dangereusement près d’écraser le cavalier. Dans ’Completely off the Tracks’ un chevalier en armure étincelante à rejoint le sommet d’un escalier uniquement pour se rendre compte que celui-ci continu verticalement et est impossible à gravir.

L’œuvre de Marianna Uutinen questionne souvent le genre sexuel et spécifiquement la façon dont la sexualisation de l’espace public influence et constitue l’élaboration de notre histoire personnelle. Pour « Storyline », elle présente des dessins de la série ’Be an Animal’ où des animaux rapidement esquissés tentent d’exprimer des émotions humaines. L’animal est alors perçu comme le reflet d’états émotionnels spécifiques, comme la joie ou l’anxiété, et fait de cette manière appel à nos instincts primaires.

Vibe Bredahl interroge manière dont se forment les histoires personnelles au cours du voyage à travers la vie, où l’identité individuelle est tissée par les nombreux fils de l’interaction et des expériences. Dans son travail, les éléments et effets de la vie de tous les jours deviennent de précieux souvenirs qui ont le pouvoir d’ouvrir la mémoire. Comme dans toutes les productions artistiques de Bredahl, ces souvenirs ne sont pas seulement ceux d’un individu unique, mais se référent à une plus large conscience culturelle et aux éléments qui la forment. Ses dessins, éloquents, parlent de solitude et de perte, mais également du courage nécessaire à la poursuite du voyage même si la destination reste inconnue.

Cathrine Raben Davidsen présente une série de 18 dessins à la plume inspirés des Metamorphoses d’Ovide. Tout comme ce grand poème épique, les dessins de Raben Davidsen reposent sur le thème de la transformation, mais d’un point de vue particulier. Figée au milieu d’une métamorphose une figure est restée mi-animale, mi-humaine. Mais plutôt que de persister dans le changement physique, Raben Davidsen va plus loin que la simple forme de l’hybride et se focalise sur le caractère complexe de la personnalité, sur l’ambivalence d’une existence composée de plusieurs facettes. Depuis leur cadre contemporain elles parlent de l’importance et du pouvoir des relations humaines qui transcendent l’espace et le temps, qu’elles suscitent amour, tragédie, abandon ou acte de bravoure.

« Storyline » propose une sélection d’œuvres dans laquelle le récit découle de notions de transformations. Les pièces de l’exposition dessinent les contours d’histoires multiples, qui peuvent trouver une résonance dans la mémoire personnelle de chacun, ravivant d’anciens souvenirs ou faisant émerger de nouvelles histoires.

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