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Steve McQueen : Speaking in Tongues

Bel objet que ce catalogue imprimé sur papier noir avec sa couverture en papier de verre fin. Entretien et textes expliquent ce que les images extraites des films de Steve McQueen ne peuvent dire : un projet centré sur le langage, son élocution, son expression sonore.

— Auteurs : Laurence Bossé, Hans-Ulrich Obrist, Angeline Scherf, Frank Drake, William J. Clancey, Charles-Arthur Boyer
— Éditeur : Paris-Musées, Paris
— Année : 2003
— Format : 23 x 16,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 200
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-87900-757-7
— Prix : 34 €

Lire l’article sur l’exposition de l’artiste au musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Présentation

Depuis le début des années 1990, Steve McQueen poursuit une démarche axée principalement sur la production de courts films, mettant en œuvre des techniques variées comme le super 8, le 16 et le 35 mm ainsi que la vidéo, et destinés à être présentés dans des installations minutieusement mises en espace. Souvent en noir et blanc, ses premiers films font référence aux approches expérimentales liées au début de l’histoire du cinéma. À l’occasion de sa première exposition personnelle à Paris, Steve McQueen présente quatre installations récentes — propositions formelles radicales — utilisant différentes techniques (le plan rapproché, le cadrage, le montage). Ces installations sont présentées dans le catalogue de l’exposition :

— 7th November livre, dans un monologue extrêmement dépouillé, le récit d’un événement tragique survenu entre deux frères.

— Illuminer révèle le corps de l’artiste à partir de la lumière émise d’un poste de télévision. Dans une approche directe, l’artiste confronte l’homme aux forces conscientes et inconscientes qui l’animent. Sans vouloir figer la réalité, il met en évidence, à l’instar du jazz, les moments d’improvisation où celle-ci échappe au conscient, tout en continuant à produire du sens. Selon Steve McQueen, la réalité est plus inaccessible que l’imaginaire: « le suspens nous côtoie, l’imprévisible est notre monde ».

— Once Upon a Time, œuvre réalisée spécialement pour l’exposition, aborde l’idée de la connaissance. Conçue avec William J. Clancey, chercheur à la NASA, conseiller au laboratoire SETI (Search for Extra Terrestrial Intelligence), et William J. Samarin, linguiste et professeur émérite au département d’anthropologie de l’université de Toronto, cette œuvre utilise les images de la sonde Voyager, envoyée dans l’espace par la Nasa en 1977, pour faire découvrir l’humanité à d’éventuelles intelligences extraterrestres. Elles se veulent un résumé de l’état du savoir humain auquel l’artiste oppose celui de la glossolalie a priori indéchiffrable.

— Girls Tricky, le compositeur et musicien trip-hop Tricky, est filmé pendant un enregistrement lors d’un moment d’intense concentration.

La solitude et l’isolement sont au cœur de 7th November, Illuminer et Girls Tricky.

L’artiste
Steve McQueen est né en 1969 à Londres, Angleterre. Il vit et travaille à Amsterdam, Pays-Bas.