DESIGN | EXPO

Imperfection. Pour une architecture silencieuse

27 Août - 21 Sep 2019
Vernissage le 05 Sep 2019

Après une pause estivale marquée par les canicules dans tout l'hémisphère nord, la Galerie d'Architecture rouvre avec "Imperfection. Pour une architecture silencieuse". Soit une exposition consacrée au travail de l'architecte aixois Stéphane Fernandez, dont les œuvres minérales semblent célébrer la fraîcheur.

Pour inaugurer la saison 2019-2020, la Galerie d’Architecture ramène un peu de Sud à Paris, avec l’exposition « Imperfection. Pour une architecture silencieuse ». Soit une exposition monographique consacrée au travail de l’architecte Stéphane Fernandez. Né à Aix-en-Provence, Stéphane Fernandez y a installé son agence aux Pinchinats. Un hameau aixois situé à proximité de la Montagne Sainte-Victoire, immortalisée par tant de peintres — Paul Cézanne, Pablo Picasso… Mais de ce paysage si pictural, Stéphane Fernandez garde surtout la minéralité (de la lumière, de la matière), et l’espace. Développant ainsi une architecture à la fois ample et sobre. Arborant des volumes semblant être conçus pour répondre paisiblement à la chaleur par la fraîcheur. Exposition présentant des maquettes, « Imperfection. Pour une architecture silencieuse » ouvre une entrée dans l’univers sculptural de l’Atelier Stéphane Fernandez. Un univers peu sensible à la frénésie du goût du jour et cultivant plutôt une forme de suspension temporelle.

L’Atelier Stéphane Fernandez : une architecture minérale, ample et atemporelle

Installé dans l’ancienne dépendance d’un château, se rendre à l’Atelier Stéphane Fernandez implique notamment de longer un ancien pont-aqueduc du XIXe siècle. Une de ces constructions architecturales hautement fonctionnelles, qui ne laissent aucune place à l’erreur d’appréciation des éléments environnants. La chaleur, les mouvements de terrain et la contraction des matériaux, le mouvement des usagers, le vent… Cette attention aiguë de l’inscription de l’architecture dans la durée se retrouve aussi dans le travail de Stéphane Fernandez. Et la pierre comme le béton y jouent un rôle prépondérant. Traitant le béton comme une entité minérale, Stéphane Fernandez livre des bâtiments plutôt monolithiques et épurés. À l’instar de la nouvelle École Communale Jacqueline de Romilly (2018), à Cannes, tout en travertin et béton clair. Ou encore le Centre Culturel « Cour et Jardin » (2014), au Vertou en Loire-Atlantique, dont la façade est recouverte de pierre blanche (travertin blanc).

« Imperfection. Pour une architecture silencieuse » : des sculptures architecturales

À la Galerie d’Architecture, « Imperfection. Pour une architecture silencieuse » présente ainsi un ensemble de sculptures-maquettes. Parmi les projets de l’Atelier Stéphane Fernandez mis en lumière, les publics retrouveront les deux projets précités. Aux côtés de l’Hébergement Laboratoire Arago Université Pierre et Marie Curie (2013), à Banyuls. Ou encore la Médiathèque Albert Camus (2008) de Carnoux-en-Provence. Ainsi que le Pavillon des enfants Villa 52 (2006), à Saint-Raphaël. Soient des sortes de sculptures (argile, bois…) aux volumes, formes et teintes aussi minimalistes que nuancées. Car la pierre, la terre, le ciment, le bois ne sont jamais homogènes. Et aussi uniformes que paraissent les volumes considérés de loin, plus l’attention se condense, plus apparaissent les détails. Exposition soulignant la richesse de la matière, « Imperfection » invite à cultiver le sens de la nuance. S’en dégage un rapport à l’espace ample, propice aux déplacements et à la danse. Telle l’architecture de Stéphane Fernandez.

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