ART | EXPO

Stephan Balkenhol

24 Nov - 02 Jan 2010
Vernissage le 24 Nov 2009

Les sculptures de Balkenhol s’enracinent profondément dans notre réalité, mais elles renvoient aussi à des choses inexplicables, innommables, intemporelles. L’apparence extérieure archétypale des personnages éveille un vague souvenir, entre le familier et l’inconnu.

Stephan Balkenhol
Stephan Balkenhol

La galerie Thaddaeus Ropac présente une exposition de sculptures récentes de Stephan Balkenhol.

Balkenhol est un artiste allemand de renommée mondiale qui poursuit un travail sur la figure humaine depuis plus de vingt ans. Il commence à sculpter des personnages en bois en 1983, en réaction contre l’enseignement minimaliste-conceptuel dispensé à l’École des beaux-arts de Hambourg, où il fut l’élève d’Ulrich Rückriem de 1976 à 1982.

Ses premières statues en bois représentent un homme et une femme nus plus grands que nature. D’emblée, elles placent l’image du corps humain au centre de son art et réintroduisent la figuration dans la sculpture contemporaine. Dans les années 1990, son répertoire s’élargit aux animaux et créatures hybrides, puis il y ajoute aussi les motifs d’architecture. À côté de ses sculptures, Balkenhol réalise également des dessins et des photographies.

Il taille ses personnages au maillet et au ciseau directement dans des troncs d’arbres, sans chercher à gommer les traces d’outil, ni l’aspect brut du bois, laissant à nu les nœuds, aspérités et fissures. Les couleurs appliquées ensuite pour structurer les silhouettes sont totalement dénuées de valeur expressive. Les hommes, les femmes et les animaux de Balkenhol semblent à la fois distants et à l’écoute du spectateur. «J’essaie de leur donner une expression ouverte aux autres, explique l’artiste. À partir de là, toutes les situations sont possibles.»

Ces hommes et ces femmes d’aujourd’hui, sculptés en ronde bosse ou en bas-relief sur bois, sont des anonymes, des êtres énigmatiques mais non dénués d’humour. Ils portent des vêtements passe-partout: chemises blanches, pantalons banals, robes sans chichis. L’anecdote est éliminée, laissant le champ libre aux projections du spectateur. «Mes sculptures ne racontent pas d’histoire, souligne Balkenhol. Elles ont leur secret. Ce n’est pas à moi de le dévoiler, je laisse au spectateur le soin de le découvrir.»

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