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Spirit of Dunois Street

05 Sep - 26 Sep 2015
Vernissage le 05 Sep 2015

Depuis 2010, Franck Scurti a installé son atelier dans une rue du 13ème arrondissement de Paris, la rue Dunois. C’est dans cette rue qu’il tire sa principale source d’inspiration et qu’il trouve ces objets obsolètes ou ces matières dépourvues de valeur qui sont le point de départ de ses créations.

Franck Scurti
Spirit of Dunois Street

Depuis 2010, Franck Scurti a installé son atelier dans une rue du 13ème arrondissement de Paris, la rue Dunois, d’où il tire sa principale source d’inspiration. C’est dans cette rue qu’il trouve ces objets obsolètes ou ces matières dépourvues de valeur qu’il choisit parce qu’ils présentent un certain potentiel puis les redéfinit soigneusement, comme des rébus dont il est nécessaire de déchiffrer le sens historique, social.

Dans la première salle de la galerie, l’ensemble de sculptures réunies sous le titre «Blockheads» ressemble à première vue à des fragments de murs en briques, mais à y regarder de plus près, certains détails semblent peu à peu figurer un visage.

Au mur, légèrement en retrait, des esquisses anatomiques sont dessinées sur des pages financières de journaux. Aujourd’hui si le modèle boursier de la valeur des œuvres s’est substitué au modèle marchand traditionnel et aux normes académiques, ces simples volumes de briques, ébauchant un sourire narquois, acquièrent une indiscutable réalité face à la prédominance de nos jugements subjectifs.

L’ensemble intitulé «The Yellow Suite» reprend les grandes lignes qui structurent le travail de Franck Scurti ces dernières années. Dans la continuité de «The Brown Concept» et de «Nouvelles Lumières de Nulle Part» présentés au Mamco à Genève l’année dernière, «The Yellow Suite» est constitué d’une dizaine de travaux, créés indépendamment les uns des autres et présentés selon un dispositif muséal linéaire.

Le soleil levant est le signe que tout recommence. Disque solaire, cercle parfait, pièce de monnaie, se retrouvent tout au long de l’œuvre de Franck Scurti tels un leitmotiv ou une marque de fabrique. Dans Salaire Solaire ces deux moments du lever et du coucher du soleil circonscrivent une période qui est celle d’une journée. Placé en début et en fin de la suite, Salaire Solaire ouvre le récit sur Yellow landscape, une peinture à l’huile trouvée lacérée qui est ici réévaluée par son encadrement.

Yellow landscape crée l’unité de lieu fictionnelle de cette narration dont le sens n’est pas donné. Plus loin se trouve Judith and the Colors Catchers, affiche publicitaire récupérée dont les couleurs semblent avoir été absorbées. L’affiche montre le visage d’une femme, ajoutant un personnage romanesque à cette suite laconique où chaque Å“uvre se change en séquence narrative nourrie par les données politiques, économiques et scientifiques qui ponctuent nos vies quotidiennes.

En contrepoint de cette suite muséale, plusieurs pièces viennent préciser des thèmes récurrents dans le travail de Franck Scurti. Ainsi You Cannot Loose If You Don’t Play joue de l’analogie de nos cheminements de piétons et d’une partie d’échecs, ou Miracle on Dunois Street de la trouvaille miraculeuse et inattendue faite au coin d’une rue.

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