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Souterrain

17 Oct - 21 Jan 2018
Vernissage le 17 Oct 2017

A travers une vingtaine d’œuvres vidéo, l’exposition « Souterrain » au Jeu de Paume, à Paris, dévoile le travail d’Ali Kazma autour du passage du temps sur l’activité et la condition humaines.

L’exposition « Souterrain » au Jeu de Paume, à Paris, regroupe une vingtaine de films d’Ali Kazma, artiste turc qui s’intéresse aux effets du temps et à la condition humaine.

Un travail singulier autour du passage du temps

Première exposition française consacrée aux œuvres d’Ali Kazma, « Souterrain » dévoile un travail singulier autour du passage du temps et de l’aptitude de l’homme à transformer le monde. Utilisant les médias photographique et filmique, Ali Kazma voyage à travers la planète en quête de lieux, de situations et de bâtiments où s’observent ces phénomènes.

L’exposition présente une vingtaine d’œuvres vidéo, dont deux ont été crées spécialement pour l’occasion, et une publication photographique. Souvent projetées directement sur les murs en grand format, les vidéos sont aussi parfois présentées sous forme d’installation ou diffusées par des moniteurs individuels. Elles forment un espace immersif dans lequel le visiteur est confronté à leurs rythmes et à leurs couleurs, dont l’impact visuel est spectaculaire.

On observe l’évolution du travail d’Ali Kazma au cours des dix dernières années. La vidéo intitulée Clock Master et réalisée en 2006 montre un maître-horloger d’Istanbul au travail, filmé en très gros plan alors qu’il restaure pièce par pièce une horloge du XIXe siècle. Sans autre son que l’ambiance sonore de l’atelier, l’œuvre a pour seul sujet l’horloge en tant qu’instrument de mesure du temps et donc le temps lui-même.

Ali Kazma constitue une grande archive de la condition humaine

La vidéo de 2006 intitulée Brain Surgeon s’inscrit dans une série toujours en cours avec laquelle Ali Kazma entend montrer les progrès techniques qui se poursuivent dans le domaine de la neurochirurgie. On suit dans cette vidéo les différentes étapes d’une opération pratiquée sur une femme atteinte de la maladie de Parkinson. Si elle traite du savoir, de la précision et du progrès médical, l’œuvre aborde également les thèmes de la souffrance, du risque, de la guérison et de l’allongement de l’espérance de vie.

Par sa démarche filmique, Ali Kazma constitue au fil du temps une grande archive de l’activité et de la condition humaines : la vidéo Taxidermist détaille le nettoyage et les traitements appliqués à la peau d’animaux morts et à leur empaillage pour leur conservation ; Tattoo montre les dessins complexes qui recouvrent la peau d’un jeune homme qui se fait intégralement tatouer le corps ; Anatomy transmet une leçon d’anatomie donnée autour d’un cadavre pour un groupe d’étudiants en médecine.

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