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Sometimes It Snows In April

02 Avr - 16 Mai 2009
Vernissage le 02 Avr 2009

L’exposition «Sometimes it Snows in April», qui emprunte son titre à une chanson de Prince, présente un ensemble d’oeuvres récentes, témoins des nombreuses expérimentations sur les images situées à la frontière entre abstraction et figuration de Gilles Balmet

Communiqué de presse
Gilles Balmet
Sometimes it Snows in April

La série Untitled (Rorschach), développée depuis 2004 est constituée d’une toile pré-pliée en éventail sur laquelle l’artiste a déposé de la peinture dans un geste inspiré du dripping de Jackson Pollock et qui a été repliée afin de transférer de manière symétrique la peinture, créant ainsi des motifs complexes dans lesquels le regardeur de l’oeuvre peut projeter ses interprétions. Le réseau de lignes dessiné par les coulures de peinture est alors brisé par cet ordre symétrique répété qui amène un ordre au chaos. L’oeuvre aérosol résulte d’expériences sur les inversions dans l’utilisation d‘outils de dessin. L’artiste emploi ici une bombe de peinture à l’envers, en appuyant et en faisant pivoter la bombe sur sa valve, dessinant par pulsions successives et avec une rotation de la bombe des motifs proches de certains tissus japonais ou de feux d’artifices.

La série From above sur papier est obtenue à partir de bains de lavis d’encre de Chine réalisés dans une piscine et d’une étape de séchage sur des bâches en plastique qui impriment leurs motifs sur les feuilles de papier. Les images obtenues évoquant des vues aériennes sont aléatoires mais les dessins qui la composent résultent de manipulations de la bâche et de ses plis. La série des Dunes utilise le même type de bains dans lesquels Gilles Balmet trempe ses feuilles de papier. Il joue ici avec le support et la vague d’encre afin de dessiner une ligne d’horizon et des variations de densité dans le dessin qui matérialise un paysage désertique et fantasmatique à la dimension solaire très forte.

D’autres oeuvres comme les Ink Moutains sont obtenues dans des bains qui ont séjourné à l’air libre et dont l’encre s’est modifiée en petites particules apportant une dimension paysagère aux oeuvres, proches des paysages de montagne légèrement enneigées entourant le VOG en hiver. Les mauvaises herbes, présentées pour la première fois dans l’exposition de Noël du Magasin en 2008, sont des dessins aux formes végétales réalisés à l’encre de Chine à l’aide du souffle puissant du compresseur d’un aérographe qui inflige à quelques taches d’encre des ramifications qui se développent jusqu’à l’épuisement de la matière. Cette technique de dessin qui combine le geste de la main de l’artiste et le souffle d’une machine propose là encore une réflexion sur la maîtrise de l’aléatoire dans un processus de création d’images.

La série d’oeuvres Anywhere out of the world est un ensemble d’images produites à l’aide de pochoirs en papier et de rouleaux de bâches plastique imbibés de peinture qui sont roulés et malaxés à la surface de la feuille, imprimant leurs motifs aléatoires et complexes encadrés par une bordure blanche évoquant les gravures.

Trois vidéos ponctuent l’exposition. Il y a tout d’abord Magnetic Fields qui, par la magie de la symétrie et du magnétisme appliqués à de la poudre de fer, convoque nos souvenirs d’enfance en créant des formes aux apparitions fugaces et Toothpicks qui montre les mains de l’artiste manipuler avec un rythme méditatif et toujours symétriquement des cure-dents dans un ballet incessant de formes parfois anthropomorphes. La vidéo Laser game donne enfin des indices sur le travail de préparation de l’exposition en présentant une déambulation de l’artiste en pleine nuit dans son atelier navigant entre les nombreux obstacles présents dans l’espace de travail à l’aide d’un niveau laser qui matérialise l’espace et les outils ayant servis à l’élaboration des oeuvres.

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