ART | EXPO

Slow stories

13 Sep - 16 Nov 2013
Vernissage le 12 Sep 2013

En hommage à l'histoire de Lyon (à la fois berceau de la soie, du cinéma et de la chimie), Edith Dekyndt présente un ensemble de pièces dans lesquelles l'image prend corps avec la matière à la frontière entre science et imaginaire.

Edith Dekyndt
Slow stories

Qu’elles aient pour matière première la lumière, l’eau, la poussière ou le vent, les Å“uvres d’Edith Dekyndt ouvrent des expériences à la fois ténues et profondément physiques. S’il n’est pas de médium ou de dimension pour qualifier leur caractère paradoxal, c’est toujours à l’échelle du corps et de l’imaginaire qu’elles se mesurent. À la manière des scientifiques, partant de phénomènes et de matériaux existants pour en déceler les mystères, l’artiste n’en donne pas pour autant de rationnelles représentations, mais préfère ouvrir un peu plus notre relation empirique au monde pour que s’en constituent des images.

L’exposition « Slow Stories » à la BF15 ne livre cette exploration que progressivement, au rythme d’une immersion dans le lieu et dans l’Å“uvre d’Edith Dekyndt.
La première est un large tissu recouvert d’argent (comme la pellicule cinématographique), un écran dont le film, très lent, va se révéler en quelques semaines, quelques mois ou quelques années. Sous la verrière du fond, un grand aquarium contient l’eau de la Saône figée grâce à un procédé secret, confié par une entreprise chimique. Dans la pièce intermédiaire, un très court film amateur, Pêche à l’épervier, tourné par Robert Dasché en 1936, révèle un instant: un homme lance un filet qui reste fixé dans le temps grâce au cinéma, à la lumière et à la poussière d’argent.

Ainsi, à travers la perception en suspens que génère cette exposition, l’image se fait rythme et la durée prend forme. En confrontant l’objectivité scientifique au mystère de notre relation subjective, les Å“uvres d’Edith Dekyndt font et défont des mondes à la fois tangibles et incertains.

« Avec des moyens simples et un minimum d’intervention, Edith Dekyndt crée des Å“uvres qui engagent les forces et les phénomènes naturels spécifiques aux lieux investis. En travaillant dans l’espace de deux territoires qui se chevauchent — la physique et l’esthétique — les méthodologies d’Edith Dekyndt ont quelque chose qui s’apparente à des expériences scientifiques. Cependant, elle est moins dans la poursuite de preuves décisives ou de démonstrations de théorèmes que dans l’ouverture à des résultats inconnus, à l’échec autant qu’au succès. De même, elle est moins intéressée par le fait objectif, universel et froid que par la façon dont ses diverses explorations peuvent engendrer une réponse personnelle et émotionnelle. »
Carl Freedman, Edith Dekyndt, Mexican Vanities, Janvier 2013.

Focus Résonance Biennale de Lyon 2013
Membre du réseau Adele

Vernissage
Jeudi 12 septembre 2013 à 18h

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