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Slave

12 Jan - 16 Fév 2008

Sébastien Hommes projette des symboles de la société de consommation sur des corps nus devenus supports de communication. Il invite ainsi le spectateur à réfléchir sur sa posture morale, sur la place qu’il occupe dans une telle civilisation.

Communiqué de presse
Sébastien Hommes
Slave

L’exposition de Sébastien Hommes intitulée «Slave» s’articule comme un ballet photographique où la lumière semble se mouvoir sur des corps nus désincarnés dont l’intimité est devenue support de communication.

Le propos est dur, engagé, revendicateur mais subtilement livré dans une atmosphère onirique qui opère un contraste: une envolée fantasmagorique témoigne de l’insupportable. C’est dans ce paradoxe entre fond et forme, faisant éclater la violence d’une imagerie submergeant notre quotidien, que réside toute la pertinence de la démarche de l’artiste.

Dans un réel acharnement à mettre en branle le bloc épars du totalitarisme visuel actuel, Sébastien Hommes exploite avec maîtrise les techniques photographiques et numériques, mettant à l’épreuve la perception du visiteur en lui donnant à voir des corps éprouvés, sortes d’écorchés vifs des temps modernes. Les couleurs et les formes séduisantes qui s’étalent sur les murs de la galerie sont autant d’indices balisant une exposition construite comme un parcours initiatique. L’artiste a ouvert une brèche et y attire le visiteur au moyen du rêve et de la sensualité. Au sein de cet espace encore indéterminé, il invite chacun à se questionner sur son attitude physique et morale dans une société de surconsommation et d’hyper communication qui ne laisse pas toujours la place à l’épanouissement personnel et à la connaissance de soi.

Avec un humour grinçant et en faisant appel à la mémoire collective, il tourne en dérision les icônes religieuses et commerciales qui semblent régir notre vie, notre mode de pensée, en les déformant et en les superposant parfois jusqu’au burlesque et au grotesque.

En usant de la projection lumineuse, l’artiste mélange les genres et les significations, car l’imagerie fantaisiste de Disney recèle à ces yeux la même violence que celle de l’horreur du Darfour.

Sébastien Hommes banalise, détourne et se moque pour mieux révéler un choc permanent, ce qui donne à son exposition les airs d’une possible échappatoire.

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