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Se Fondre

10 Jan - 01 Mar 2008
Vernissage le 10 Jan 2008

De février à mai 2005, Anne Durez a séjourné au Spitsberg, la dernière terre habitée avant le Pôle Nord, durant le passage de la fin de la nuit polaire au jour continu. Cette expérience corporelle et cet étirement temporel ont généré une exposition mêlant photographies, vidéos et installations.

Communiqué de presse
 
C’est au lever du jour qu’Anne Durez a éprouvé cet état de basculement de la lumière. En fin de nuit, avant l’aube elle déambulait dans Paris et sur la côte bretonne durant ces instants où «…le changement d’état de la lumière, simultané à un état de reprise de conscience des choses, bascule lors d’éveils, à ce moment précis du jour où les choses renaissent ».
Son séjour au Spitsberg, dernière terre habitée avant le Pôle Nord, fût pour elle l’occasion de prolonger à grande échelle son rapport au temps et à la lumière.

De février à mai 2005 elle y a vécu le passage de la fin de nuit polaire au jour continu. Dans ce paysage glacé, elle a expérimenté des états de seuil liés au froid, éprouvé le corps dans ses états-limites, observé le vivant. Ce fut pour l’artiste une manière d’être là, dans un temps qui s’étire.
Partir travailler sur cette île était une manière de se confronter à des conditions de vie hostiles en étant dans un état de disponibilité maximum. Durant ce temps de mise à distance elle a déployé un ensemble d’actions. Ainsi, déambuler dans le paysage, rencontrer les habitants, observer les missions scientifiques, réaliser des images allait enrichir ses sujets de recherche. En effet, la place et les gestes du corps, ou comment habiter un lieu dans sa relation à l’autre, sont autant de domaines récurrents dans le travail d’Anne Durez.

Année lumière restitue les images, les sons ainsi que les performances issues de ce séjour dans « ces mondes où la réalité et la fiction se confondent » et où les questions à propos de l’animalité, la métamorphose, l’exotisme, le document, la fiction, la contrainte, la nécessité, la vérité, le mythe, l’identité augmentent sa relation au temps.
« Quelles images et quels sons auraient ce don, de restituer cette quête d’on ne sait quoi, d’on ne sait où, d’on ne sait quand ? Des hommes se croisent et cherchent. Ils habitent un lieu ou le traverse. Ils empruntent un temps ou lui courent après. Ils nourrissent un espoir ou le vivent, empruntant au rêve le monde des hallucinations et des changements intempestifs. » (Anne Durez)
Le film Année lumière sera diffusé le 13 février.

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