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Sculpteur d’Histoire(s)

20 Juin - 28 Sep 2009
Vernissage le 19 Juin 2009

Les sculptures de Jean-Louis Faure sont représentations et signes à la fois, elles se déchiffrent avec peine mais cachent toute une vision du monde. Est-ce parce qu’elles parlent d’histoire qu’elles ressemblent tant à des hiéroglyphes?

Communiqué de presse
Jean-Louis Faure
Sculpteur d’Histoire(s)
une rétrospective

À première vue, on pourrait trouver une filiation entre les oeuvres de Jean-Louis Faure et l’univers de Marcel Duchamp. Ils auraient en commun cette esthétique de l’appropriation et du détournement des objets.
Mais, cette comparaison ne mène nulle part.

Les sculptures conçues par Jean-Louis Faure ne relèvent ni de l’histoire de l’art, ni du « contemporain ». Elles débordent de signes, de références historiques et refusent les rapprochements directs à l’histoire de l’art.
Difficile à appréhender, elles s’offrent comme autant de rébus narratifs, d’objets à déchiffrer. Jean-Louis Faure construit des sculptures tellement « bavardes » qu’elles en deviennent inexplicables, impossibles à décrire dans le format d’un cartel ou d’une notice. Atypique, l’oeuvre est peu connue, car il est difficile de la reproduire et de la diffuser. De fait, elle peine à trouver sa place au musée.

La relation à l’histoire de l’art n’est que multiplication, diffusion, commentaire de l’oeuvre depuis Vivant Denon et Nicéphore Niépce. En organisant une rétrospective complète de l’oeuvre de Jean-Louis Faure dans la ville de ces derniers, nous introduisons a contrario un instrument de mesure de cette relation à l’histoire de l’art.

Les sculptures de Jean-Louis Faure sont des images mentales qui prennent forme. L’artiste y retranscrit les concepts et les préceptes de l’histoire de l’art et quelques principes philosophiques.
Témoin du siècle, Jean-Louis Faure construit une critique du monde moderne.
Ses sculptures sont en lien avec ce monde. De la petite à la grande Histoire, des anecdotes piteuses, aux bourdes et crimes du siècle, chaque oeuvre n’en finit pas de se souvenir. Tous les thèmes sont passés en revue sous le prisme de la farce tragique, de l’humour noir : première et deuxième guerre mondiale, communisme, colonialisme.

Ses oeuvres débordent de signes et de références historiques. Leurs formes énigmatiques proches de calembours visuels, leurs titres mystérieux, les rendent difficilement saisissables. Les oeuvres de Jean-Louis Faure ne se donnent finalement que par la lecture. Les récits qui accompagnent chaque pièce de l’artiste, constituent leur mode d’emploi, un sous-titrage.
Tous ses objets proclament le primat du littéraire, de l’idée sur la forme.

À l’inverse du sculpteur qui donne forme à la matière informe, et à la pratique noble de la sculpture, la taille, le modelage, son oeuvre s’élabore comme un collage, un photomontage. De divers objets et matériaux qui se montent, se démontent, se remontent, se meuvent sur des roulements à billes Jean-Louis Faure façonne une oeuvre, par le geste artisanal.
Une vraie tension s’instaure entre le récit et le détachement avec lequel Jean-Louis Faure revient à un geste d’artisan. Une réponse anarchiste certes, qui contient les raisons pour lesquelles la modernité l’a refusé : le surinvestissement du travail artisanal est une proposition proudhonienne dans un contexte artistique où prédominent l’installation, l’art conceptuel, l’objet industriel brut.

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