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Samadhi

16 Mai - 28 Juin 2003

Des photos rehaussées de peinture (la peinture soulignant et enveloppant la photographie) pour une approche analytique et conceptuelle de l’Espagne contemporaine. Entre critique sociale, ironie, affection pour les personnages, et poésie.

Communiqué de presse
Juan Ugalde
Samadhi

Pour sa nouvelle exposition personnelle à la galerie Nathalie Parienté, l’artiste Juan Ugalde, l’une des figures émergentes de la scène artistique espagnole actuelle, présente une sélection d’œuvres récentes et inédites (photos rehaussées de peinture et collage sur toile) qui prolongent sa réflexion sur l’Espagne contemporaine.
Le travail de Juan Ugalde s’inscrit dans la tradition des peintres espagnols des années 1990. En réaction à l’hédonisme de la décennie précédente, cette génération d’artistes se livre à un travail plus analytique, plus conceptuel, qui donne lieu à de nouvelles formes d’engagement idéologique et s’oppose à l’analphabétisation et à la marginalisation encore persistantes dans nos sociétés dites évoluées.

Juan Ugalde livre une réflexion sur l’Espagne profonde, celle de la périphérie des villes, des paysans en habit du dimanche, des rangées de voiture à l’abandon, dont les images émergent, comme enchâssées dans la peinture. La technique utilisée en plusieurs étapes révèle un système dialectique complexe qui consiste à se jouer de modalités apparemment contraires: d’une part la photographie, qui est révélation, s’élabore telle un «carnet de bord» autour de différents motifs pris sur le vif. La peinture d’autre part, qui est recouvrement, prolonge, souligne et enveloppe la photographie.

L’univers poétique de Juan Ugalde provient essentiellement du mode ironique qui sous-tend la critique sociale. Dans la composition Top 30 (2003), un personnage se tient debout, comme désœuvré, devant une grange délabrée, peut-être est-ce son habitation?
Le misérabilisme qui aurait pu en découler est annihilé par la juxtaposition d’éléments qui n’ont apparemment aucune relation de sens avec le sujet photographique: à l’arrière plan, un minuscule collage représente un personnage debout sur une voiture elle-même posée sur une grue.
Ces «éléments parasites» collés sur la peinture et qui instruisent le tableau d’un troisième registre superficiel, s’offrent à lire le plus souvent comme de minuscules trublions narratifs.

Une critique sociale teintée d’humour et d’ironie et dénuée de toute dureté, une affection évidente que l’artiste manifeste pour ses personnages, tout cela constitue l’univers poétique de Juan Ugalde.

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