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Sâdhu Pop, Vanitas vanitatum

19 Nov - 31 Déc 2010
Vernissage le 18 Nov 2010

A mi-chemin entre un objet de culte et un objet décoratif, les oeuvres de Yahel Chirinian interrogent notre époque: seraient-ce les reflets de nos illusions qui dansent sur ces crânes, ou la cohérence et la force de nos croyances qui tout à coup se craquellent en une myriade de miroirs?

Communiqué de presse
Yahel Chirinian
Sâdhu Pop, Vanitas vanitatum

Vanitas vanitatum, «Vanité des vanités, tout est vanité», L’ecclésiaste
Tel l’oiseau dans le ciel ou le lys dans la vallée, la figure des Sâdhus, en Inde, se confond avec celle des Saints et des Apôtres en occident. Rebus de la terre et balayures du monde, les Sâdhus ne vivent que pour s’émanciper de l’enveloppe terrestre qui les enchaîne au cycle de leurs réincarnations. Mais cette vie, en marge des hommes et de leur société n’est-elle pas, elle aussi, une forme de vanité? C’est là, peut-être, la question de fond que cherche à poser Yahel Chirinian dans sa série de crânes aux miroirs brisés.

Reprenant à son compte les images de la renaissance stigmatisant les plaisirs de la chair et la précarité des biens de ce monde, Yahel Chirinian réinvestit cet ancien «topos» iconographique tout en parvenant à en subvertir le sens. Confrontant l’image réelle des Sâdhus à l’image symbolique de la mort — un crâne — ses oeuvres tissent un lien étrange entre la philosophie de ces anachorètes des limbes et l’idée que nous autres, occidentaux, nous nous faisons de la vie terrestre et des buts que nous donnons à l’existence.

A mi-chemin entre un objet de culte (un ex-voto) et un objet décoratif (une sculpture), ses oeuvres portent en elles les stigmates de leur époque: seraient-ce les reflets de nos illusions qui sur ces crânes dansent, ou bien la cohérence et la force de nos croyances qui tout à coup se craquellent en une myriade de miroirs? Sans pour autant apporter une réponse catégorique à ces questions, il semblerait que Yahel Chirinian ait voulu nous suggérer que la vanité n’est ni dans le monde, ni hors du monde, mais dans la qualité de l’esprit de celui qui le contemple. Vanité des vanités! Tout est vanité! Hormis, peut-être, pour celui qui sait redonner au monde ce qu’il a su en recevoir.

Vernissage
Jeudi 18 novembre. 18h à 21h.

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